Marc 8:33

'Mais lui, se retournant et voyant ses disciples, réprimanda Pierre et dit: "Tu te ranges derrière moi, Satan, car tu ne te soucies pas des choses de Dieu, mais des choses des hommes." '

Les paroles de Pierre rappelleraient immédiatement à Jésus un autre qui avait cherché à le détourner du chemin de la souffrance lorsqu'il avait été tenté dans le désert ( Marc 1:13 ). Et vers eux, Jésus se retourna pour vérifier les autres disciples, probablement pour voir s'ils avaient entendu. Et en voyant qu'ils étaient conscients de ce que Pierre faisait, il sentit clairement qu'il devait remettre les choses en place très fermement.

Ils admiraient tous Peter et il fallait leur faire comprendre que ses idées actuelles non seulement n'étaient pas fiables, mais provenaient en fait d'une source très dangereuse. Nous devrions toujours tenir compte des sentiments des gens, mais il y a des moments où les sentiments d'une personne doivent passer après la vérité, surtout lorsqu'une erreur ouverte est impliquée. Il venait de féliciter Pierre pour sa perspicacité spirituelle, maintenant Il doit clarifier la pénombre de ses yeux spirituels.

« Tu te mets derrière moi, Satan. » Cette réponse devrait nous venir, comme elle leur est venue, comme un choc distinct. Son impact a dû être énorme. Pierre a dû être profondément ébranlé, et les autres disciples presque autant. Être ouvertement appelé 'Satan' par le Maître devant tous. Et c'était l'intention de Jésus d'avoir cet effet. De plus, Mark voulait qu'il reste là avec tout son impact, sans adoucissement (comme cela a été tenté plus tard dans certaines autorités).

Les paroles de Peter étaient extrêmement dangereuses. Ils allaient à l'encontre de tous les desseins de Dieu et devaient être montrés pour ce qu'ils étaient. Comme Jésus a dû le lui dire sévèrement, les voies de Dieu ne sont pas les voies de l'homme et il ne doit pas prétendre connaître la pensée de Dieu jusqu'à ce qu'il ait pleinement absorbé les paroles de Jésus. Ses paroles étaient la vérité et Pierre (et les autres disciples) ne doit jamais l'oublier.

Cela a fait ressortir avec encore plus d'emphase la propre conscience de Jésus, que nous supposons si facilement, du fait qu'Il était venu avec un message unique en tant que personne unique pour un but unique. Aller à l'encontre de Ses paroles, c'était se comporter comme Satan. C'était une rébellion directe contre Dieu.

Ce que Jésus disait de la manière la plus intransigeante était que Pierre était devenu l'instrument de Satan par une combinaison d'orgueil et de sagesse mondaine, et qu'en tant que tel il ne pouvait avoir aucune part en Jésus. Il doit « se mettre derrière Lui ». Ce n'est qu'une fois revenu à la raison qu'il pouvait à nouveau être accepté face à face.

Les mots sont porteurs d'une leçon importante. Avec quelle facilité celui qui se fait révéler des choses par Dieu peut-il devenir dupe de Satan. Un grand privilège est dangereux lorsqu'il est accordé à des hommes mortels. Rien n'est plus important pour les hommes qui cherchent à connaître Dieu et reçoivent par conséquent une certaine illumination que de refuser de se laisser influencer par leurs propres idées extravagantes de peur de développer ce que Dieu leur a montré.

Ils doivent se méfier de peur qu'après avoir prêché aux autres, ils deviennent eux-mêmes désapprouvés, « rejetés après avoir été mis à l'épreuve » ( 1 Corinthiens 9:27 ). Il n'y a qu'une seule garantie contre cela. Et c'est se soumettre complètement à la révélation de Dieu à travers sa parole et permettre à d'autres hommes pieux de les juger ( 1 Corinthiens 14:29 ). Ceux qui sont sûrs d'avoir toujours raison ont toujours tort.

Et c'est ce qui était arrivé à Pierre. Il était devenu une dupe de Satan. Mais quelle chance pour lui d'avoir là Celui qui pouvait immédiatement le redresser. Jésus avait déjà affronté et vaincu la tentation de choisir la facilité, d'éviter la souffrance, et il n'avait aucune hésitation quant à ce qu'il fallait faire avec des suggestions telles que celles de Pierre. Ils devaient être mis derrière Lui, hors de vue et hors de l'esprit.

Et leur source devait être précisée. Ses paroles ici à Pierre sont similaires à Ses paroles à Satan dans Matthieu 4:10 , 'hupage - Satana'.

Nous ne devons pas adoucir la situation en suggérant que Jésus s'adressait en fait à Satan. Il s'adressait à quelqu'un qui s'était permis par folie, orgueil et insouciance, de devenir le messager de Satan. Les mots qui suivent ne s'adressent pas à Satan mais à Pierre.

'Vous ne vous occupez pas des choses de Dieu, mais des choses des hommes.' Le mot traduit par 'esprit' signifie 'penser', 'former ou avoir une opinion', 'porter un jugement', et peut signifier 'avoir les mêmes pensées que' ( Philippiens 2:5 ). Cela pourrait impliquer de prendre le parti de quelqu'un, d'épouser la cause de quelqu'un. Et cela semble être ce qui est à l'esprit ici.

Pierre se range inconsciemment du côté des hommes confondus par Satan, et non avec Dieu. Un instant, il avait presque semblé connaître la vérité, et l'instant d'après, il était aveugle à la vérité. Sa vision spirituelle était à la fois limitée et partielle. Mais le dernier point derrière cela est que les hommes pensent différemment de Dieu, parce qu'ils voient tout d'un point de vue différent. C'est pourquoi l'homme ne comprend jamais vraiment les voies de Dieu et doit les assumer avec confiance.

Il n'y a que Dieu qui comprend vraiment pourquoi la voie du salut qu'il a choisie était si nécessaire. 'Comme ses jugements sont insondables, et Ses voies sont inexplorées' ( Romains 11:33 ).

Mais on rate l'essentiel de tout l'épisode si on s'arrête là. Cet incident était si surprenant qu'il a dû se graver dans l'esprit de ses disciples, et c'était l'intention de Jésus. Cela aurait dû leur faire reconnaître qu'ils se trompaient totalement sur leurs attentes (bien qu'ils n'y soient pas complètement parvenus - Marc 10:35 ), et qu'ils devraient toujours se méfier à l'avenir de ce qu'ils ont dit à Jésus, et aussi de ce qu'ils ont dit à propos de lui. Son espoir était qu'ils ne seraient plus jamais trop lâches dans leurs pensées (bien que, bien sûr, ils soient toujours déconcertés et induits en erreur par leurs propres pensées).