Romains 12:3

« Car je dis, par la grâce qui m'a été donnée, à tout homme qui est parmi vous, de ne pas se considérer plus haut qu'il ne devrait le penser ; mais penser ainsi comme penser sobrement, selon que Dieu a donné à chacun une mesure de foi.

La conséquence d'être transformé par le renouvellement de notre esprit est que nous commençons à tout regarder différemment. L'arrogance de ce monde est remplacée par une nouvelle humilité, car nous reconnaissons que nous sommes entrés dans une sphère différente. Ainsi le chrétien est circonspect dans son attitude et son comportement envers ses frères et sœurs en Christ, reconnaissant en toute humilité son grand besoin de ne servir Dieu qu'à hauteur de sa foi.

Les grands dons ne font pas de grands chrétiens à moins qu'ils ne soient exercés conformément à la vraie foi donnée par Dieu. Si nos dons ne sont pas utilisés en totale dépendance de Dieu, ils peuvent être un obstacle plutôt qu'un avantage.

Ainsi Paul les exhorte comme celui à qui l'Apostolat a été accordé ( Romains 1:5 ), un Apostolat accompagné de l'activité gracieuse de Dieu pour guider sa pensée. Lui-même agit selon sa mesure de foi. Et il avertit que les membres du corps doivent se garder d'avoir une trop haute opinion d'eux-mêmes.

Ils doivent plutôt faire une évaluation sobre des dons qui leur ont été donnés et du rôle qu'ils doivent jouer, sous la direction de Dieu, dans l'entretien du corps, conformément à la foi que Dieu a donnée à chacun d'eux. Le critère doit être, non pas leurs dons naturels, mais leur niveau de foi et de dépendance envers Dieu.

Il est à noter qu'il ne les voit pas comme étant contrôlés par la direction, mais comme ayant une certaine autonomie car ils considèrent le rôle qu'ils doivent jouer dans le corps du Christ. Il y avait un élément de liberté dans l'exercice de leurs dons. Nous pouvons comparer la même situation dans 1 Corinthiens 12-14. Néanmoins, la liberté entraîne la responsabilité, ils doivent donc s'assurer qu'ils agissent selon la volonté de Dieu. Il serait, sans aucun doute, vu par Paul comme quelque chose à surveiller par les 'surveillants (episkopoi), mais l'Esprit pouvait l'emporter sur les surveillants.