Apocalypse 7. Ce chapitre semble être un intermède dans le mouvement du drame. Il n'est pas facile de voir comment il s'inscrit dans le récit précédent. Certains chercheurs l'ont considéré comme une interpolation. D'autres ont imaginé que l'auteur de l'Apocalypse n'avait aucun sens de l'unité, et a mélangé les diverses visions ensemble d'une manière aléatoire sans aucun principe d'arrangement. La véritable explication, cependant, semble être la suivante : six sceaux ont déjà été brisés.

Le septième sceau apportera le destin final. Avant que le jour du Seigneur ne se brise, le sceau de Dieu est placé sur les chrétiens pour les protéger contre le sort qui doit s'abattre sur le reste du monde. A la fin du ch. 6 un tableau est dressé de la panique et de la terreur qui s'abattaient sur tous les rangs de la société à l'approche du grand jour. La question se poserait naturellement : comment les chrétiens s'en sortiraient-ils face à la crise ? et ce chapitre leur donne une assurance de sécurité.

Le chapitre contient deux visions : ( a) le scellement des serviteurs de Dieu ( Apocalypse 7:1 ), ( b) la félicité d'une multitude innombrable. Ces deux visions se réfèrent-elles aux mêmes personnes ou à des personnes différentes ? La réponse habituelle à cette question est que la première vision concerne les chrétiens juifs qui appartiennent aux tribus des enfants d'Israël, la seconde à la grande masse des chrétiens appartenant au monde des Gentils.

Mais de nombreux érudits modernes soutiennent que cette distinction ne peut pas être maintenue. Malgré la mention des douze tribus, ils pensent que la première vision inclut tous les chrétiens qui étaient vivants à l'époque. Sur cette théorie, la première vision décrit le scellement qui les protège de toutes les horreurs qui doivent suivre la rupture du septième sceau ; la seconde vision dépeint la félicité finale des rachetés au ciel après la fin de la tribulation (voir Charles, Studies in the Apocalypse, pp. 133 et suiv.).

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