UNE REPRÉSENTATION IDÉALE DE LA DOULEUR NATIONALE

L'élégie du milieu se distingue, non seulement par sa structure mais aussi par son ton, des quatre autres. Un élément de personnalité s'y manifeste qui n'est pas en eux. Le poète concentre en lui toutes les formes des calamités qu'il déplore. Certains d'entre eux semblent trop aigus et lourds pour être vécus par un seul individu, et le doute se transforme en certitude lorsqu'il s'associe une fois de plus aux autres.

Il est membre d'un corps. Dans ce trait, une preuve significative est indiquée de cette forme de prophétie qui se déroule dans laquelle toute la communauté d'Israël, ou une partie indéfinie de celle-ci, est considérée comme représentée par une personne spéciale - le Serviteur dont les expériences ne sont guère autant les siennes que celles de son peuple. Il se distingue d'eux par les particularités de sa condition, mais il attire à lui toutes leurs peines et leurs peines, et ce fardeau le pousse à agir en leur faveur devant Jéhovah.

En lisant de telles choses, nous nous souvenons de la ressemblance qu'elles ont avec le cours du prophète Jérémie. Il a été « séparé » de sa nation, mais est devenu un participant du terrible destin qu'il a annoncé. Il ne se serait pas éloigné de son peuple alors qu'il aurait pu accompagner le capitaine de la garde babylonien. C'était sa conscience pure et son cœur sensible qui se rendaient compte de la colère farouche du Seigneur contre les péchés qui avaient corrompu la conscience et le cœur de ses compatriotes.

C'était à cause d'eux, dit-il : Mon cœur est faible en moi. Je suis noir. Sa position était une prévision de ce Serviteur plus puissant qui n'est pas venu pour être servi mais pour servir, et pour donner sa vie en rançon pour beaucoup.

Le déroulement du poème présente un étrange tumulte de pensée. Il y a la mise en accusation des agissements de Dieu et la reconnaissance de ses miséricordes ; l'impatience de ses souffrances, qui n'entame pas sa patience ; Je me demande pourquoi le Seigneur devrait envoyer de telles punitions, et la confession des péchés avec peu d'espoir que cela ouvrirait la voie au pardon. Mais n'est-ce pas un vrai portrait de chaque âme qui lutte contre le péché en elle-même et dans les autres ? Sans combat, dans les peurs.

La première partie du chapitre expose les souffrances de l'âme des pieux dans leur misère sans joie et sans espoir ( Lamentations 3:1 ); puis elle monte à l'espérance par la méditation sur la compassion de Dieu ( Lamentations 3:19 ) ; ensuite est la reconnaissance de la justice de Dieu dans le châtiment, mais dont l'intensité, par la malice des ennemis, le Seigneur ne peut passer sous Lamentations 3:40 ( Lamentations 3:40 ) ; et enfin, la prière qu'il enverrait de l'aide et se vengerait de l'ennemi ( Lamentations 3:55 ).

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