Psaume 130:1-8

INTRODUCTION

Le Psaume qui nous est présenté, comme les autres chants de pèlerinage, implique des circonstances d'amertume ; mais c'est, comme en vérité chacun d'eux, plus qu'un cri occasionné par les difficultés extérieures et le danger. Le sixième des sept psaumes de pénitence, ainsi dénommé par voie d'éminence, et non avec un sens qu'il n'y a pas d'autres psaumes de pénitence, c'est intensément spirituel. C'est à la fois un soliloque, une pétition, une déclaration et une exhortation, un hymne à usage privé et de service public, la voix de l'âme et de la congrégation.

La première moitié est une adresse au Seigneur : la seconde est d'abord une profession d'espérance et d'attente dans sa miséricorde, puis une invitation argumentée à l'esprit et au cours décrits comme heureusement adoptés. Tout au long de ce livre est le langage d'une profonde détresse à cause du péché, une prière pour la compassion et le pardon, et une expression de confiance dans les promesses et les dispositions de l'amour de Dieu.— La Caravane et le Temple .

DE PROFUNDIS

( Psaume 130:1 )

I. Qu'une conscience de péché enfonce l'âme dans les profondeurs de la douleur pénitentielle . Le psalmiste est pénétré d'un sentiment de souillure personnelle, et mesurant le péché selon la norme de pureté divine, il est plongé comme dans un abîme d'humiliation et de désespoir. « Si toi, Seigneur, tu marquais des iniquités, ô Seigneur, qui résistera ? La lumière rend manifeste l'obscurité, le beau dans la nature révèle par contraste le laid et le repoussant ; ainsi une pureté exaltée fait ressortir la répugnance et la difformité du péché.

Mieux vaut être accablé d'une véritable tristesse pour le péché que de la colère de Dieu qui atteindra certainement les impénitents ( 2 Thesaloniciens 1:7 ).

II. Que du fond de la douleur pénitentielle, l'âme réclame sincèrement le pardon . « Du fond des abîmes, je t'ai crié, ô Seigneur. Seigneur, entends ma voix ; que tes oreilles soient attentives à la voix de mes supplications » ( Psaume 130:1 ). L'âme affligée trouve un soulagement dans les cris et les larmes. Le cœur se briserait s'il ne trouvait pas d'exutoire à son chagrin refoulé.

Dans la tristesse la plus sombre et la plus profonde, nous avons le privilège de crier vers Dieu et d'être entendus. Crier à Dieu dans la douleur du péché, c'est prier pour en être délivré : c'est un appel à la miséricorde. Ce n'est que lorsque nous goûtons à l'amertume du péché, que lorsque nous sommes entourés de ses horreurs noires et de la terrible vengeance qu'il mérite, que nous sommes vraiment sérieux en implorant le pardon. Le cri de désespoir se transforme en un chant d'espoir lorsqu'on est assuré que le pardon est réalisable. « Il y a le pardon avec toi. » Mais pour cela, l'âme pourrait pleurer en vain : répondu seulement par son propre écho moqueur ; le désespoir recule sur un désespoir encore plus profond.

III. Que l'âme pénitente demande pardon pour servir Dieu de façon acceptable . «Mais il y a le pardon avec toi, afin que tu sois craint » ( Psaume 130:4 ). La vraie religion est définie à juste titre comme la crainte de Dieu . Pas la terreur recroquevillée de l'esclave, pas la peur maussade et boudeuse du coupable, pas la moitié d'espoir et la moitié d'effroi du pécheur éveillé, mais la peur aimante, révérencielle et obéissante de l'enfant pardonné et accepté.

Le pardon est absolument nécessaire pour un travail chrétien acceptable et utile. Dieu pardonne, non pas simplement pour délivrer des profondeurs de la pénitence, pour ne pas autoriser l'indulgence dans la méchanceté ; mais pour créer une aptitude morale pour un service exalté et étendu ( Psaume 51:12 ).

COURS:-

1. Du plus profond de la misère, le cri de pénitence atteint les hauteurs du ciel .

2. Plus notre sens du péché est vif, plus nous apprécions la bénédiction du pardon .

3. Le Seigneur délivre du péché afin que nous puissions le servir avec amour et crainte .

L'ESPOIR DE LA RÉDEMPTION

( Psaume 130:5 )

I. Est basé sur la révélation de la Parole divine . « J'attends le Seigneur, mon âme attend, et dans sa Parole j'espère » ( Psaume 130:5 ). L'espoir doit avoir une base solide sur laquelle se reposer, sinon ce n'est qu'une simple conjecture rêveuse, la fleur rose de la fantaisie qui est ratatinée par le premier souffle grossier de l'épreuve. La Parole de Dieu est le fondement de l'espérance de rédemption de l'âme ; et cette rédemption est le thème qui imprègne chaque page de la révélation.

Le mot traduit par attendre , signifie proprement le prolongement d'une corde d'un point à un autre . La Parole de Dieu est un point, l'âme l'autre ; et la corde tendue entre les deux est le désir sincère et croyant de l'âme. Ce désir, cette espérance , fortement étendue du cœur à Dieu, est l'attente énergétique active que Dieu exige et qui sera couronnée de succès. Dieu ne déçoit jamais : Sa Parole ne faillit jamais. Des myriades se sont tournées vers lui pour la rédemption, et non en vain.

II. Éveille les désirs les plus passionnés de l'âme humaine . « Mon âme attend le Seigneur plus que ceux qui veillent au matin : je dis, plus que ceux qui veillent au matin » ( Psaume 130:6). C'est une répétition emphatique, indiquant que l'âme entière attend et guette la rédemption. « Le prêtre restant dans le temple pour le moment de l'oblation précoce, le gardien sur la tour à la recherche du premier jour, le voyageur aveugle incapable de faire un pas de plus jusqu'à ce que la longue obscurité soit terminée, le malade aspirant sans sommeil à la famille s'agite, le marin désirant la lumière pour examiner la côte douteuse, aucun d'eux n'espère si sincèrement le matin qui mettra fin à sa garde tandis que mon âme attend le Seigneur, qui pardonne l'iniquité repentie. Plus une grande bénédiction nous paraît proche, plus nous sommes désireux de la posséder. La bénédiction de la rédemption est digne de l'espérance la plus ardente et la plus patiente.

III. Est encouragé par la réflexion sur l'amplitude de la miséricorde divine . « Qu'Israël espère en l'Éternel, car avec l'Éternel est la miséricorde, et avec lui est la rédemption abondante » ( Psaume 130:7 ). La première conception de la rédemption était la progéniture de la pitié et de la compassion divines. Le Seigneur aspire à délivrer l'homme du péché : Il se complaît dans la miséricorde.

(Comparer Jérémie 31:20 ; Jaques 5:11 ; Exode 34:6 ). Il ne peut y avoir de paix véritable, de sécurité morale sans pardon. Combien grand et condescendant est cet acte de miséricorde divine par lequel le pécheur est pardonné, et son âme, fatiguée et distraite par une attente longue et anxieuse, est mise au repos et remplie d'une paix indicible !

IV . Est renforcé par l'assurance de la plénitude des bénédictions rédemptrices . « Et il rachètera Israël de toutes ses iniquités » ( Psaume 130:8 ). Ce n'est pas une bénédiction temporaire ou indistincte qui est si anxieusement recherchée ; ce n'est rien de moins qu'une délivrance complète de toute iniquité. La rédemption du péché comprend la rédemption de tous les autres maux : c'est l'œuvre la plus grande et la plus parfaite de Dieu, et confère les bénédictions les plus élevées à l'homme.

« Une présence sacrée dans ce Psaume pose à la conscience une succession de questions importantes. Avez-vous été dans des profondeurs de détresse à cause du péché? As-tu crié au Seigneur de te délivrer des eaux profondes ? Avez-vous renoncé à toute idée de fuite par votre propre justice ? Tout votre appel est-il à la miséricorde rédemptrice de Dieu ? Attendez-vous avec contentement et veillez-vous jusqu'à ce qu'Il vous donne Sa bénédiction promise ? Votre cœur est-il tourné vers le plein jour de la sainteté au Seigneur ? »

COURS:-

1. La rédemption est une œuvre divine .

2. L'âme la plus dégradée n'est pas au-delà de l'espoir de guérison .

3. La rédemption doit être recherchée avec empressement et prière .