1 Corinthiens 16:9

I. « La porte est grande » en raison de la position dominante d'Éphèse en Asie. A Ephèse, capitale de la province romaine et centre de la vie provinciale, affluaient quotidiennement des multitudes de tous les coins de l'Asie. Ici, les Gentils et les Juifs se hâtaient continuellement de faire des courses d'affaires, de religion et de plaisir. Et la salle de conférence de Tyrannus accueillait tous ceux qui venaient, qu'ils soient attirés par la curiosité ou par l'amour de la vérité.

Peu à peu, saint Paul avait rassemblé autour de lui une bande d'évangélistes qui rapportaient l'évangile dans leurs propres villes d'Asie. Ainsi, à ces sept villes d'Asie, et à d'autres non comptées dans les sept mystiques, la foi fut d'abord apportée ; des églises ont été implantées et organisées, ou (pour utiliser la figure apocalyptique) le chandelier divin a été installé, administrant l'huile de la grâce à travers les canaux dorés de l'ordre apostolique, et brûlant brillamment au milieu des ténèbres païennes.

II. Ainsi, la figure de saint Paul d'une grande porte ouverte décrit exactement sa joie de voir l'Évangile pénétrer si tôt d'Éphèse à travers l'Asie. Mais la métaphore acquiert une signification supplémentaire lorsque nous considérons le caractère particulier du paganisme éphésien. A Ephèse le paganisme est vivant, actif, enthousiaste. L'étrangeté même du culte, qui a pu autrefois repousser le grec occidental, était maintenant plutôt une aide qu'un obstacle à sa popularité, et convenait au tempérament religieux de l'époque.

Saint Paul affronta à Ephèse un culte païen au prestige ancien, richement doté, le centre des intérêts de la grande cité. Et pourtant ici, plus que dans une Athènes sceptique et oisive, l'évangile l'emporte. Sans blasphémer la grande déesse ; par le raisonnement de la tempérance, de la justice et du jugement à venir ; proclamant, par les faits du credo chrétien, l'amour de Dieu le Père, la rédemption par le Fils, la puissance régénératrice de l'Esprit, les Gentils d'Éphèse se sont convertis et ont été baptisés.

III. Quels étaient les adversaires dont saint Paul avoue si franchement le nombre et la force ? Il avait la haine mortelle des Juifs d'Éphèse et des faiseurs de sanctuaires de Diane. Il est singulier que les amis les plus influents de saint Paul dans son péril sont des hommes qui étaient grands prêtres du culte de César, hommes sous la direction desquels Athènes devait bientôt oublier son titre de sacristain d'Artémis dans sa fierté d'être sacristain des Augustes.

César n'est pas un de ces adversaires dont parle l'Apôtre. Pourtant, quoi qu'il arrive, que César soit ami ou non, l'Église est en sécurité entre les mains de son Seigneur Tout-Puissant. Il peut ouvrir une grande porte et efficace, bien qu'il y ait beaucoup d'adversaires.

EL Hicks, Oxford and Cambridge Journal, 11 novembre 1880.

Référence : 1 Corinthiens 16:10 . FW Robertson, Conférences sur les Corinthiens, p. 255.

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