Commentaire de la Bible du sermon
1 Corinthiens 2:15
(avec 1 Timothée 3:15 )
L'homme religieux ou spirituel se caractérise donc non pas par le fait de prendre son jugement sur les autres hommes, non par le fait de vivre d'une décision prise par d'autres, mais par un jugement personnel et privé qui lui est propre. La vérité religieuse, comme les autres vérités, bien plus que les autres vérités, est une conviction personnelle, et non pas simplement une conviction, mais un jugement, une partie de l'être rationnel de l'homme, la vie même de son être rationnel ce en quoi il regarde sur et juges des hommes et des choses, quand il est le plus conscient d'exercer ses propres facultés.
Plus que cela, il détient cette vérité, non seulement sur son jugement personnel privé, mais avec une certaine insistance acharnée sur son indépendance face aux autres hommes, même au sein de l'Église.
I. Quelle est l'antithèse de cette position dans le jugement conscient, personnel et rationnel de la vérité religieuse ? Il ne peut pas être, ce qui est impossible, que nous détenions un corps de vérité sur l'autorité extérieure de l'Église, alors qu'il ne se recommande pas à notre propre jugement individuel. Refuser d'exercer nos propres facultés de jugement, de prendre les choses en général, et simplement passivement sur l'autorité extérieure soit de la science soit de l'Église, ce n'est pas être humble, mais être ignorant et ignorer un devoir primordial.
II. Mais ce n'est que dans nos moments les plus superficiels que nous supposerons que cette répudiation de l'autorité absolue et inconditionnelle qui laisse place à l'exercice de notre jugement, implique en quelque sorte la répudiation de l'autorité du tout, ou le refus que la vérité soit finalement retenue. , sur la simple autorité externe, pour impliquer le rejet de l'autorité externe de sa juste place dans la formation de nos esprits.
En effet, les parties de la vérité qui ne relèvent pas de la vérification de nos propres facultés doivent en permanence être détenues par une autorité extérieure, mais l'autorité elle-même doit alors être soumise à la vérification. C'est, par exemple, la seule raison d'assumer l'autorité du Christ sur des vérités sur l'avenir qui ne peuvent pas relever de notre connaissance présente, si nous avons des raisons de croire qu'elles relèvent de la sienne.
La place de l'autorité est donc avant tout et principalement de nous aider à former notre jugement. Notre jugement ne doit pas être formé d'une manière individualiste isolée. C'est en nous engageant dans l'autorité que la juste raison grandit normalement et naturellement. Chaque homme n'est pas censé repartir à zéro. La vénération aussi bien que la pensée doivent aller à l'élaboration d'un vrai jugement. Recevoir dans l'Église du Christ dès les premières années d'éducation, au moment de notre confirmation, un corps de vérité et un système de pratique mettant l'accent et incarnant la sainteté de vie, le recevoir sur son autorité aimante, et grandir, comme notre faculté se développe, dans la reconnaissance intellectuelle de ses vérités et pratiques sur notre propre jugement c'est la croissance normale de l'homme.
III. Le schéma de la vérité chrétienne est cohérent. Pour un croyant chrétien qui a atteint un degré de compréhension quelconque, le tout est un et indissoluble. Il reconnaît qu'il serait déraisonnable de choisir ; il reconnaît la cohérence du même genre de moyens par lesquels nous reconnaissons la connexion similaire, bien au-delà de notre connaissance personnelle, dans le département de la science. Ainsi il demeure à l'abri de tout le credo.
Il le prend sur la confiance dans son ensemble. L'Église chrétienne semble à ses facultés spirituelles éminemment digne de confiance. Il attend pendant que l'Esprit le conduit dans toute la vérité. C'est-à-dire qu'il attend pendant que, dans l'expérience croissante de la vie, dans les vicissitudes de l'échec et du succès, de la joie et de la souffrance, de la croissance et de la virilité, point par point, la vérité se réalise dans son expérience et sa compréhension. Nous enseignons aux enfants un langage plus grand que les besoins de l'enfance ne le justifieront, le langage des hommes adultes, sachant qu'ils grandiront pour le vouloir ; et Dieu nous traite ainsi dans son Église dans cette sphère de notre vie où l'expérience tarde à venir, où en effet toute vie est enfance par rapport à l'humanité immortelle.
C. Gore, Oxford Review, 28 janvier 1885.