Commentaire de la Bible du sermon
1 Jean 2:23
La place de la doctrine du Père, du Fils et de l'Esprit dans l'éthique chrétienne.
I. Saint Jean s'occupe particulièrement tout au long de son Évangile d'exposer le fondement et le principe de l'obéissance du Fils. C'est l'obéissance filiale. C'est l'obéissance d'un Fils à un Père en qui il se complaît et qui se complaît en lui. Et c'est ainsi qu'Il révèle le Père. Et les apôtres, le recevant comme le Christ, apprirent de lui à ne pas considérer la Divinité comme une puissance ou une souveraineté volontaire. Ils pensaient à un Père et à un Fils.
Ils ne pouvaient voir la volonté du Père que dans la soumission du Fils. Ils étaient juifs ; ils avaient une plus grande horreur de diviser la Divinité, d'ériger deux dieux, qu'aucun de leurs compatriotes n'en avait. Mais c'était précisément cette croyance en l'unité du Père et du Fils qui les empêchait de diviser la Divinité.
II. Saint Jean croyait que Jésus, étant le Fils de Dieu et le Fils de l'homme, était le véritable Souverain Sacrificateur de l'univers ; qu'il avait reçu la véritable onction, l'Esprit divin de son Père ; que cet Esprit n'avait pas été déversé sur lui seul, mais qu'il était descendu jusqu'aux pans de ses vêtements ; qu'il a été élevé en haut pour que les hommes de la terre en soient remplis. Parce que cet Esprit du Christ, l'Oint, était présent avec eux, parce que Dieu avait promis qu'il se renouvellerait en eux de jour en jour, comme la rosée tombait chaque jour sur les collines, c'est pourquoi ils pouvaient comme des frères habiter dans l'unité ; donc l'Église pouvait vivre au milieu de toutes les puissances, visibles et invisibles, qui menaçaient de la détruire.
Quand y a-t-il eu moins de cette demeure dans l'unité que le Psalmiste a déclarée si bonne et si avenante qu'à notre époque ? Et assurément, tous les arguments et tous les arrangements de l'univers ne le rapprocheront pas d'un poil de nous. Nous deviendrons de plus en plus séparés, chaque homme s'enfermera plus étroitement dans ses propres notions, vanités et poursuites égoïstes, jusqu'à ce que nous reconnaissions tous que nous avons besoin de l'Esprit de Dieu, d'unité, pour nous garder un. Alors nous découvrirons que Celui qui a insufflé dans nos narines le souffle de vie ne nous refuse pas ce souffle plus nécessaire, cette vie plus profonde.
FD Maurice, Les Épîtres de Saint-Jean, p. 152.