1 Thesaloniciens 3:6

I. L'Apôtre nous dit maintenant qu'au retour de Timothée de sa mission, portant la bonne nouvelle de l'Église de Thessalonique, il avait été réconforté. La joie naissante, le tendre amour de son cœur, s'éclairent comme une lueur sur les mots mêmes qu'il emploie. Il fut réconforté d'apprendre que, au milieu de toutes les ténèbres de leur tribulation, leur foi, comme la fleur de Cérès qui fleurit la nuit, vivait et répandait son parfum.

Les bonnes nouvelles qui égayaient son cœur concernaient aussi l'attitude de ses amis envers lui-même, leur professeur. C'est ce qu'il met en dernier ; car, si précieux qu'il soit à son avis personnel, cela n'a que peu d'importance comparé au fait qu'ils restent inébranlables dans la foi et l'amour. II. Qu'est-ce qui est impliqué dans la fermeté d'une Église chrétienne ? (1) Que individuellement et collectivement ses membres sont dans le Seigneur demeurant en Lui, à la fois dans la foi et dans la pratique.

(2) Que pendant qu'ils sont « dans le Seigneur », ils sont exposés au danger de vaciller. Le langage semble militaire. Il suggère l'idée de conflit. L'Église du Christ, chaque section de celle-ci, est exposée à des agressions. L'armée du Dieu vivant est sujette au démembrement de ses rangs. C'est le but du Tentateur, dont vient de parler l'Apôtre.

III. La joie de l'Apôtre naissait de la contemplation de l'état d'autrui. Au sens le plus élevé, donc, il était désintéressé. C'était une joie, en outre, qui provenait de la contemplation de l' état spirituel des autres. C'était une joie pure, exempte de tout alliage terrestre.

IV. Les croyants, quelle que soit leur éminence dans les grâces chrétiennes, ont encore « manque les mesures de leur foi ». Ils ont besoin d'être perfectionnés dans la connaissance et dans la pratique, s'ils pouvaient à juste titre être reconnus comme le filet de l'Évangile pour l'arrivée des autres. Ils ont besoin sans cesse d'être réparés, édifiés, si, comme l'Église du Christ, l'arche de toute sécurité, ils pouvaient résister à toutes les vagues grossières du monde. Ainsi, comblant ou perfectionnant ce qui manque de foi sur la terre, l'Église du Christ passera enfin au ciel, où rien ne manquera de gloire.

J. Hutchison, Conférences sur les Thessaloniciens, p. 105.

Référence : 1 Thesaloniciens 3:8 . Spurgeon, Sermons, vol. xxx., n° 1758.

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