Commentaire de la Bible du sermon
1 Timothée 1:18-19
Le trait le moins intéressant de la première épître de saint Paul à Timothée n'est pas la sollicitude de l'Apôtre, qui se manifeste ici et là d'ailleurs, pour la fermeté de son jeune disciple au milieu des dangers dont il est chargé de protéger les autres. C'est la langue naturelle d'un père qui, avec la plus haute opinion du caractère de son fils, ne peut encore que se souvenir de sa jeunesse et de son inexpérience.
Ce n'est pas une légère confirmation de l'authenticité de l'écriture. L'office confié à Timothée est décrit comme une guerre, et si nous voulons prouver que nous sommes de vrais hommes et mener la guerre avec succès, nous devons garder, tenir ferme, maintenir, ces deux conditions requises, la foi et une bonne conscience. Ils étaient requis à notre premier enrôlement pour cette guerre, étant, en fait, équivalents à la profession et aux engagements pris à notre baptême, et ils seront requis jusqu'à la fin.
I. La foi est aux choses hors de portée des sens ce que nos sens sont aux choses à sa portée. C'est l'œil de l'âme, par lequel nous pouvons voir ce que nous ne pouvons pas voir avec l'œil corporel ; l'oreille de l'âme, par laquelle nous entendons ce qu'avec l'oreille corporelle nous ne pouvons pas entendre ; la main de l'âme, par laquelle nous manipulons ce que nous ne pouvons pas manipuler avec la main corporelle. La foi a à voir avec ce conflit (1) parce qu'elle le reconnaît comme une réalité, (2) parce qu'elle sert à nous obtenir à la fois force et secours de Dieu, (3) parce qu'elle nous fournit des motifs d'endurance, (4) il fournit l'espoir de succès. Car cela nous donne confiance en notre Chef et nous assure de la victoire, pourvu que nous soyons fidèles à Lui, qui nous a choisis pour être Ses soldats. La bataille n'est pas la nôtre, mais celle de Dieu.
II. Mais, outre la foi, saint Paul mentionne une autre condition requise pour mener le combat auquel nous sommes appelés une bonne conscience. Par bonne conscience, on entend le témoignage de notre conscience que nous sommes loyaux et fidèles à notre chef, que nous sommes, au moins dans la volonté et l'intention, obéissant à ses commandements, cependant, malgré notre meilleur moi, nous pouvons aussi souvent, en deçà d'eux.
III. « Qui quelques-uns », dit l'apôtre, « ayant mis de côté, concernant la foi, ont fait naufrage ». Il ne s'agit pas seulement maintenant de la nécessité d'une bonne conscience pour faire la guerre aux chrétiens, mais de la nécessité d'une bonne conscience pour conserver la foi. Les personnes qu'il avait en vue avaient ou abandonné la croyance au christianisme dans son ensemble étaient devenues des apostats, ou, comme celles qu'il spécifiait, étaient tombées dans l'hérésie, et avaient perverti ou abandonné une ou plusieurs de ses vérités cardinales.
Qu'ils l'aient fait, il l'attribue au fait qu'ils ont dépouillé leur bonne conscience. Le dépouillement d'une bonne conscience, par quelque acte ou voie d'action que ce soit, attriste le Saint-Esprit, qui, de même qu'il est l'auteur de la foi en premier lieu, il en est désormais le conservateur et le conservateur. Et, avec le départ de l'Esprit, s'en va l'état d'esprit qui convient le plus à la réception ou au rejet de la vérité.
Notez (1) qu'il est important que notre conscience soit correctement instruite. Une montre ne trompe que si elle n'est pas dûment réglée. Nous sommes responsables de nos consciences, ainsi que de la conduite dictée par ces consciences. Si la lumière qui est en toi est ténèbres, combien sont grandes ces ténèbres. (2) Si nous voulons garder une bonne conscience, nous devons nous méfier de la transgression délibérée et volontaire, que ce soit en faisant ce qui ne devrait pas être fait, ou en laissant de côté ce qui devrait être fait. Avec l'un ou l'autre, une bonne conscience est totalement incompatible. Soyez bien persuadé que faire et subir la volonté de Dieu est votre véritable intérêt.
C. Heurtley, Oxford and Cambridge Journal, 27 janvier 1881.
Références : 1 Timothée 1:18 ii. 8. Expositor, 1ère série, vol. ii., p. 209 ; Homiletic Quarterly, vol. iv., p. 550.