Commentaire de la Bible du sermon
Actes 11:18
I. C'était la volonté de Dieu que, par les Juifs et les Gentils, par les hérétiques et les orthodoxes, par les hommes de l'Orient et les hommes de l'Occident, la vérité soit éprouvée et tamisée, la puissance de la parole révélée, et la puissance de sa Esprit démontré. Si le judaïsme avait prévalu, l'étincelle sacrée de la vie divine aurait dû être recouverte et finalement éteinte. Mais, pour la reconnaissance de l'Unité de Dieu, pour la conservation de la conscience morale, pour le maintien des annales de l'alliance éternelle de Dieu, il était nécessaire que l'élément juif demeure et soit incorporé.
La lutte fut longue avant qu'elle ne consente à passer à sa place de témoignage du Christ et à ôter son joug des épaules des frères. Ne pensons pas non plus qu'elle soit terminée. Dans tout le système ascétique et cérémoniel de Rome, nous avons le successeur de l'esprit et de la pratique juifs.
II. Pourtant, le conflit se maintient, et ne l'oublions jamais. Nous nous tenons sur la base immuable du christianisme des Gentils. Nous ne connaissons aucune différence de race ou de couleur, de sexe ou de condition de vie ; pour nous il n'y a ni juif ni gentil, grec ni barbare, esclave ni libre. La lutte dure, mais l'avenir n'est pas sans ampleur de promesses et sans éclat d'espoir. Jour après jour, des hommes se lèvent parmi nous pour témoigner de ces vérités ; les vies sont dépensées et les âmes sont appelées à la gloire ; de la plénitude du Christ que nous recevons et grâce pour grâce.
Et comme, vers la fin du premier siècle, un père chrétien pouvait se vanter qu'il n'y avait pas de pays connu où Dieu le Père n'ait pas été invoqué par son Fils Jésus-Christ, ainsi nous, après midi du dix-neuvième grand jour séculier, puisse se vanter, par la même grâce de Dieu, qu'il n'y a pas une terre sur la terre maintenant révélée où les doctrines libres du salut par la foi individuelle et la sanctification individuelle ne sont pas proclamées sur le témoignage de la Parole de Dieu.
H. Alford, Sermons de la Chapelle de Québec, vol. III., p. 235.
Références : Actes 11:18 . Spurgeon, Sermons, vol. i., n° 44 ; Homiletic Quarterly, vol. je., p. 545.