Commentaire de la Bible du sermon
Actes 24:24-27
Le personnage de Félix.
Félix n'était pas un homme tout à fait ignorant de la religion que prêchait Paul ; il est, d'autre part, décrit comme quelqu'un qui avait une connaissance plus parfaite de cette manière, c'est-à-dire de la religion du Christ. Le cœur de Félix n'était pas tout à fait endurci ; sa conscience n'est pas tout à fait brûlée ; c'était un homme qui avait gravement péché, qui avait péché contre la lumière et la connaissance, et était donc, pour ainsi dire, sur la grande route de l'endurcissement et de l'aveuglement de cœur ; mais il n'était pas encore arrivé à cet état s'il l'avait fait, il n'aurait pas tremblé quand Paul a parlé du jugement à venir.
Et nous devons aussi remarquer que, bien que Félix n'ignorait pas les prétentions de l'évangile, et n'était pas tout à fait au-delà de tout espoir comme étant spirituellement mort, il était néanmoins capable de rendre les avertissements de saint Paul totalement inutiles. Félix trembla, mais il ne fit plus rien ; son esprit était troublé comme par la rafale soudaine d'un orage, mais il n'y avait aucune impression durable, aucun effet profond et durable ; et ainsi la tempête passa, et il se reposa dans ses péchés inchangés. Nous tirons ces leçons de son histoire :
I. N'est-ce pas un péché pour nous tous d'avoir peur ou d'être trop paresseux pour regarder dans notre conscience pour examiner nos actes, nos pensées, nos paroles, et voir si, chaque jour, ils ont été tels que Dieu l'approuvera ? N'est-ce pas, en effet, la tendance même de l'homme déchu à toujours suivre l'exemple de ses premiers parents et à se cacher du regard scrutateur de Dieu ?
II. Encore une fois, n'y en a-t-il pas beaucoup qui écoutent chaque semaine des sermons, et en eux entendent les ministres du Christ, comme Félix entendit saint Paul, « concernant la foi du Christ », qui pourtant ne sont pas meilleurs pour ce qu'ils entendent ?
III. Encore une fois, n'y a-t-il rien de semblable à Félix dans la manière dont les gens traitent très souvent cet avertissement de Dieu, qui plus clairement que n'importe quel mot humain parle de justice, de tempérance et d'un jugement à venir ?
IV. Ne voit-on pas généralement chez Félix une sorte de manque de sérieux dans la religion ? C'était un personnage manquant de profond sentiment solennel, manquant de jugement sur la valeur des choses, incapable de voir pendant plus d'un instant l'horreur de ces pensées, qui le faisaient trembler quand elles étaient prononcées par saint Paul. Félix doit pour toujours être un type parmi tant d'autres au sein de l'Église chrétienne.
Mgr Harvey Goodwin, Sermons paroissiaux, vol. ii., p. 182.
Référence : Actes 24:24 . J. Fraser, Christian World Pulpit, vol. xvii., p. 385.