Commentaire de la Bible du sermon
Actes 3:1
(avec Actes 4:4 )
Deuxième excuse de Saint-Pierre
Si l'on examine la dernière partie de ce discours de saint Pierre, on découvrira que son point central, sur lequel repose le poids principal de l'exhortation, est précisément le même que dans la version abrégée de Luc du premier discours. « Repentez-vous et convertissez-vous, afin que vos péchés soient effacés », dit-il ici. « Repentez-vous et soyez baptisé pour la rémission des péchés », dit-il alors. Comme si Dieu implorait ses compatriotes par ses lèvres, Pierre les pria ici à la place de Christ de se réconcilier avec Dieu ; et il utilisa des motifs qui, dans la bouche d'un Juif parlant à des Juifs, étaient les plus appropriés et susceptibles de persuader.
I. En premier lieu, il suggéra, comme une atténuation de leur culpabilité, qu'elle avait été contractée par ignorance. Ce n'était peut-être pas tout à fait vrai de tous, mais c'était certainement vrai de la grande masse du peuple, qui passait si facilement d'applaudir Jésus à l'exécrer, que ni lorsqu'ils faisaient l'un ni l'autre n'avaient une connaissance réelle sur de solides fonde qui Il était. Une telle ignorance n'excuse pas un crime, mais elle le pallie. Cela le rend plus pardonnable.
II. De plus, pour ouvrir le cœur de ses auditeurs à la pénitence, il leur rappela, comme il l'avait fait à la Pentecôte, comment leur crime même avait été l'accomplissement, à leur insu, des souffrances prédites que Dieu avait voulu infliger au Messie. Par leur meurtre du Christ, Dieu avait ordonné que le Christ devienne leur Sauveur.
III. Mais le motif le plus singulier par lequel Pierre a poussé ici ses compatriotes à se repentir, c'est que, sur eux, il avait été fait dépendre le retour de Christ dans la gloire, et cette ère de béatitude prédite qui doit entrer lorsque sa présence personnelle sera restauré à la terre. L'objet de la retraite de notre Seigneur dans les cieux, il l'a pris pour la conversion d'Israël à la foi en lui-même. Tant qu'il était ici, ils l'avaient renié ; maintenant, en son absence, ils devaient revenir et invoquer avec des larmes celui qu'ils avaient transpercé.
Plus vite Israël se tournait vers Jésus, plus vite Jésus reviendrait en Israël ; car, comme Pierre l'écrivit de nombreuses années plus tard, « Le Seigneur ne néglige pas sa promesse » de revenir, il est seulement « patient, ne voulant pas qu'aucun périsse ». C'est pourquoi, ce jour-là, le prédicateur pressa avec urgence ses frères, en tant qu'Israélites, de détourner chacun de ses iniquités, afin qu'arrivent plus tôt ces temps de renouveau national et de restauration, qui avaient si souvent été prédits à leurs pères. .
J. Oswald Dykes, De Jérusalem à Antioche, p. 123.