Commentaire de la Bible du sermon
Ecclésiaste 3:19-21
L'homme n'a-t-il donc aucune prééminence réelle sur la bête ? Apparemment, si nous admettons l'hypothèse de l'épicurien, c'est la conclusion à laquelle nous devons arriver. Si l'homme n'a qu'une existence animale, s'il n'a aucune relation avec un monde spirituel, si à sa mort il périt, alors en quoi est-il meilleur que les bêtes ?
I. A cela, on peut répondre en indiquant que les dons intellectuels et moraux de l'homme lui confèrent une indéniable supériorité sur les brutes. Il n'est pas nécessaire de nier ou de remettre en question la valeur et la préciosité des qualités que l'homme possède ainsi. Mais plus une machine est coûteuse, plus elle est un mal si elle échoue au but pour lequel elle a été construite. Dans un tel cas, nous sommes prêts à pleurer les dépenses inutiles, l'ingéniosité mal appliquée, le pouvoir pire que gaspillé, qu'un tel échec magnifique expose, et sommes contraints de dire, quelle que soit l'apparente supériorité de cette structure sur les structures plus humbles à côté de lui, dans lequel aucune déficience ou défaillance n'apparaît, en réalité ce dernier doit être préféré au premier ; ce dernier, à toutes fins utiles, est meilleur que le premier.
C'est justement à une telle conclusion que nous serons forcés d'en venir à propos de l'homme si nous laissons de côté ses relations spirituelles, ses relations avec Dieu et avec un état d'être futur. Si nous limitons notre vision de l'homme à son simple état terrestre et à son être animal, que pouvons-nous en faire sinon qu'il est une grande erreur, un artifice qui ne peut obéir à son pouvoir maître sans frustrer la fin même pour laquelle ce pouvoir a été placé en la maîtrise ? de sorte qu'il semblerait qu'il eût mieux valu qu'il fût fait comme la brebis ou le bœuf, qui n'ont aucun entendement, que d'être doué comme il l'est seulement d'être moins heureux et moins ordonné qu'eux.
II. D'une conclusion si sombre et si révoltante, il semble n'y avoir qu'un moyen d'échapper, et c'est en supposant que l'être terrestre de l'homme n'est pas tout son être ou la partie la plus importante de celui-ci. La vraie dignité et la suprématie de l'homme résident en ce qu'il est fait pour l'immortalité ; qu'il est vaste du Divin ; qu'il a des relations avec l'infini et l'éternel ; que son état actuel n'est que le vestibule de son être ; et que lorsque son voyage à travers ce gaspillage laborieux et dangereux de la terre aura été accompli, il devra, à condition qu'il ait dignement accompli sa probation, atteindre la maison appropriée et le lieu de repos de son esprit dans le ciel.
W. Lindsay Alexander, Sermons, p. 238.
Références : Ecclésiaste 3:16 . TC Finlayson, Une exposition pratique de l'Ecclésiaste, p. 87. Ecclésiaste 3:18 -iv. 4. JH Cooke, Le pèlerinage du prédicateur, p. 44. Ecclésiaste 3:22 . JF Stevenson, Christian World Pulpit, vol. ii., p. 296. 3 C. Ponts, Une exposition de l'Ecclésiaste, p. 48 ; GG Bradley, Conférences sur l'Ecclésiaste, p. 66.