Éphésiens 2:15

Saint Paul semble considérer le Juif comme un incomplet ou un demi-homme jusqu'à ce qu'il ait trouvé le Gentil, le Gentil comme un incomplet ou un demi-homme jusqu'à ce qu'il ait trouvé le Juif. Il ne parle pas d'opinions ajustées ou emboîtées les unes dans les autres, d'arrangements, de redditions mutuelles, de compromis. Il parle de l'être humain en chacun d'eux comme étant élevé à un nouveau niveau, atteignant la position pour laquelle il avait toujours été destiné, mais qu'il n'avait jamais atteint, lorsqu'ils pouvaient fusionner et devenir un seul corps.

Son langage ne peut impliquer rien de moins que le fait que l'Évangile déclarait cette véritable virilité ou humanité qui s'était jusque-là présentée sous deux aspects apparemment irréconciliables. Demandons-nous quels étaient ces aspects, quelle était la caractéristique de l'esprit juif en tant que tel et de l'esprit des Gentils en tant que tel.

I. Aucune nouveauté ou raffinement n'est nécessaire, ou ne pourrait nous aider beaucoup, pour régler ces caractéristiques. Les paroles de saint Paul aux Romains et aux Athéniens que les oracles de Dieu étaient confiés au Juif, et que le Gentil cherchait Dieu, si par hasard il pouvait le chercher et le trouver, nous amènent à la racine même du problème, et expliquer les divers phénomènes qui se présentent à nous. Voici une image : un Juif recevant de Dieu son alliance, sa loi, sa parole, se tenant ferme dans l'alliance, se délectant de la loi selon l'homme intérieur, sentant sa parole comme un feu en lui, tenant cela pour témoigner de sa la justice et la vérité étaient le grand privilège et la bénédiction de tous, désirant qu'il règne sur la terre, et que tout ce que les hommes avaient établi à sa place soit renversé.

Voici une autre image d'un membre de la même race, peut-être du même homme à un stade dégénéré de son existence. Il considère Dieu comme ratatiné dans ses propres oracles ; ils ne parlent plus de lui ; ils ne parlent que de ces heureux favoris qu'il a choisis pour recevoir des dons refusés à l'humanité. Le vrai Juif devait aspirer à une communion avec toutes les créatures de Dieu, ce qu'il n'avait pas encore réalisé ; ce fut l'effet de toute son éducation divine pour lui inspirer ce désir ; et le faux juif, justement parce qu'elle ne s'était jamais éveillée en lui, juste parce qu'il cultivait toutes les habitudes et tous les tempéraments d'esprit qui lui étaient étrangers, perdait la perception de ce qui lui était propre, cessait de comprendre que tout des oracles de Dieu lui avaient été confiés.

II. Dans une personne telle que notre Seigneur était, cet homme véritable, en qui les éléments juifs et païens pouvaient être réconciliés, pouvait être trouvé, et sûrement seulement dans un tel. S'il n'y avait pas un tel être, aucun dont on pourrait dire : « Il est la manifestation de Dieu ; Il est le centre vivant de tous les êtres humains et de toutes les pensées humaines », je ne vois pas quelle explication nous avons de la histoire de l'ancien monde ou de son passage dans le moderne.

Mais sans Lui, je ne peux que très peu comprendre comment il doit y avoir la paix dans le monde discordant auquel nous appartenons. Il vient réveiller les hommes et toutes les pensées et énergies des hommes hors du sommeil, pas pour les endormir. Tout ce qu'il y a de plus fort dans l'homme entend sa voix et commence à vivre. C'est pourquoi le Juif devient plus intensément un Juif, et le Gentil plus intensément un Gentil, avant qu'ils consentent tous deux à recevoir de Lui leur loi ; et quand ils le reçoivent, bien que cela écrase leur orgueil, cela justifie le dessein de son Père dans le destin qu'il leur a fixé, dans l'éducation qu'il leur a donnée.

FD Maurice, Sermons, vol. je., p. 137.

Références : Éphésiens 2:16 . Clergyman's Magazine, vol. ii., p. 93. Éphésiens 2:17 . EH Higgins, Christian World Pulpit, vol. XIX., p. 268.

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