Commentaire de la Bible du sermon
Éphésiens 6:20
I. Les ministres du Christ sont plus ou moins des ambassadeurs enchaînés ; c'est-à-dire qu'ils n'ont pas seulement à lutter contre des difficultés, mais que les difficultés qu'ils affrontent ne sont pas justes. Ils ne sont pas entendus sur un pied d'égalité. Mais quelles que soient les difficultés extérieures à l'ambassadeur du Christ, il sait très bien que la plus grande de ses difficultés est intérieure : que sa propre langue vacille alors qu'elle devrait parler clairement ; que sa propre norme de sainteté varie même dans ses pensées, beaucoup plus dans la pratique ; que de longues habitudes d'auto-indulgence le paralysent lorsqu'il exhorte les autres à l'abnégation ; que les défauts d'humeur altèrent son travail et lui font perdre la confiance des autres ; que de ces manières et de bien d'autres, il se charge avec difficulté, rive ses propres chaînes. Ces difficultés, estime-t-il, sont injustes pour la cause de son Maître.
II. Le travail, nous le savons, change à mesure que nous avançons dans la vie. Comme des ambassadeurs, nous sommes envoyés dans différentes cours, rappelés de l'un, expédiés dans l'autre. Mais ne sommes-nous pas tous sans exception, dès les premières années de sens et d'intelligence, distinctement et sans métaphore, envoyés comme ambassadeurs du Christ au milieu d'un monde adverse ? Les difficultés sont grandes ; les difficultés sont telles qu'elles peuvent même nous indigner.
Mais il y a un risque dans toutes les nobles tentatives. La difficulté peut être à peine surmontée, la barre à peine surmontée ; mais c'est aussi bon pour notre but que si des murs s'effondraient devant nous, ou comme si nous flottions fièrement dans le port avec cent brasses d'eau bleue sous la quille. Bien qu'enchaînés, vous êtes Ses ambassadeurs. Parle donc au nom de ton Maître ; rappelez-vous que la parole de Dieu n'est pas liée.
Mgr Benson, Boy Life, p. 236.
Référence : WJ Woods, Christian World Pulpit, vol. XIX., p. 402.