Ésaïe 42:3

( Matthieu 12:20 )

I. La première référence de ce passage est à la cause de Christ dans le monde. Ainsi interprété, le passage est plein d'inspiration pour chaque philanthrope chrétien. La cause du Christ, la cause du bonheur vertueux ici sur terre, et de la gloire à Dieu au plus haut point, cette cause, au milieu de son apparente faiblesse, est divinement sûre. Le même principe imprègne les relations du Seigneur avec chaque âme individuelle.

L'entière sainteté éventuelle de son peuple, c'est-à-dire sa perfection dans la connaissance, la foi et la bonté, est le but inébranlable du Sauveur ; et en accomplissant ce dessein, il exerce une patience inlassable et victorieuse.

II. Ceux qui recherchent le salut devraient (1) éviter ce qui étoufferait le lin fumant. Il y a des régions si froides, les royaumes glacés de l'hiver éternel, qu'il est à peine possible d'enflammer quoi que ce soit. Et c'est ainsi avec les compagnons froids. Vous constaterez que la religion périt chaque fois que vous marchez dans le conseil des impies ou que vous vous opposez aux pécheurs. (2) Lorsqu'une marque de mèche est assez allumée, sa tendance est de favoriser sa propre incandescence et de maintenir son éclat plus clair.

Et ainsi la grâce qui s'est déjà le plus développée est susceptible d'être la plus croissante ; la piété devenue habituelle sera non seulement permanente mais progressive. Pour un lin fumant, il n'y a pas de spécifique comme l'oxygène du ciel ; pour une piété faible et vacillante, il n'y a pas de remède comparable à celui sans lequel tous nos efforts ne sont qu'un effort pour allumer une lampe in vacuo le souffle du Saint-Esprit.

J. Hamilton, Travaux, vol. vi., p. 178.

Ésaïe 42:3

La leçon qu'enseigne ce passage est que le Sauveur est infini en bonté.

I. Le pécheur est obscur, mais le Sauveur est omniscient.

II. Le pécheur est une chose de chagrin et de culpabilité, mais le Sauveur est la douceur et la grâce imitées.

III. Le pécheur est en lui-même sans valeur, mais le Sauveur est puissant ; et du plus sans valeur peut faire un vase de miséricorde pour l'usage du Maître.

J. Hamilton, Travaux, vol. vi., p. 164.

La source de la tendresse parfaite du Christ envers les pécheurs n'est autre que la compassion divine. C'était l'amour et la pitié du Verbe fait chair. Elle nous enseigne cependant quelques grandes vérités, pleines d'instructions, que nous allons maintenant considérer.

I. Il est clair que cette douce réception, même des plus grands pécheurs, implique que, là où il n'y a qu'une étincelle de vie dans la conscience, il y a possibilité d'une entière conversion à Dieu. Là où il y a de la place pour tout espérer, il y a de la place pour tout espérer. Telle est la nature mystérieuse de l'esprit humain, de ses affections et de sa volonté, de ses énergies et de son intensité, qu'il peut à tout moment être renouvelé par l'esprit de la nouvelle création au point d'expulser, avec le rejet le plus parfait, tous les pouvoirs, qualités, visions et pensées du mal.

II. Une autre grande vérité impliquée dans la conduite de notre Seigneur envers les pécheurs est que le seul moyen sûr de favoriser le début de la repentance est de les recevoir avec douceur et compassion. Sur ceux en qui il y a le moindre mouvement de repentance, l'amour du Christ tombe avec une force douce mais pénétrante. Accueillir les pécheurs froidement, ou avec un œil détourné, un cœur étranger et une langue hâtive et impitoyable, manquera rarement de les conduire au défi ou à l'abandon de soi.

Un pécheur qui n'a plus d'espoir est perdu. L'espoir est la dernière chose qui reste. Si cela est écrasé, le lin est éteint. La vérité dite sans amour est périlleuse dans la mesure où elle est vraie. Il y a dans chaque pécheur un grand fardeau de misère, de douleur et d'alarme ; mais même ceux-ci, au lieu de le pousser à se confesser, le font s'enfermer dans une peur fiévreuse et sombre. Et c'est dans cette misère particulière du péché que la douceur de notre Seigneur leur a donné courage et espérance.

C'était un courage étrange qui s'empara d'eux ; une audace sans tremblement, mais une crainte sans alarme. Quels petits mouvements de bien étaient en eux, quels petits mouvements de conscience, quel faible reste de meilleures résolutions, quelles faibles lueurs de lumière presque éteinte, tout semblait revivre, et se tourner avec sympathie vers quelque source de nature parente, et à s'étendre dans l'espoir vers quelque chose de longtemps désiré, avec un amour inconscient et obscur.

C'est une affinité de l'esprit travaillant dans les pénitents avec l'Esprit du Christ qui les a amenés à se rapprocher de lui. Ce n'est pas seulement à cause de Son infinie compassion en tant que Dieu que Christ a traité ainsi les pécheurs ; mais parce que, connaissant la nature de l'homme, ses étranges profondeurs et méandres, sa faiblesse et ses peurs, il savait que c'était le moyen le plus sûr de se les gagner.

SE Manning, Sermons, vol. ii., p. 377.

Références : Ésaïe 42:3 . Homiletic Magazine, vol. XII., p. 19 ; Le mensuel du prédicateur, vol. je., p. 18.

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