Commentaire de la Bible du sermon
Exode 14:13-14
I. Ce n'étaient pas les enfants d'Israël qui s'étaient fait sortir d'Egypte. Ils étaient un groupe de pauvres esclaves accroupis. Ce n'est pas Moïse qui les a fait sortir. C'est le Seigneur qui les a fait sortir. C'est ce que la Pâque leur a dit la nuit où ils ont quitté l'Égypte, ce que c'était de dire à toutes les générations futures. Le Seigneur se battait pour eux. Ils devaient simplement suivre où ils étaient conduits, accepter la délivrance qu'il leur donnait et se souvenir d'où elle venait.
II. Le plus merveilleux des procédés d'éducation de Dieu était l'institution des sacrifices et toute l'économie qui s'y rattache. La base de l'existence nationale était posée dans le sacrifice. La mise à mort de l'agneau, le signe de sang sur la porte, la consécration de tous les premiers-nés, étaient les témoins que les esclaves de Pharaon étaient rachetés pour être le peuple de Dieu. Le sacrifice n'était pas seulement la réparation d'un mal : c'était un retour à l'état légitime et ordonné de chaque homme et du peuple.
L'établissement d'une volonté propre est le trouble de l'ordre ; le sacrifice ou l'abandon de la volonté en est la restauration. Par conséquent, les sacrifices dans le livre du Lévitique ne sont pas comme les plans de sacrifices païens pour amener un changement dans l'esprit divin. Ils procèdent, tout autant que la loi procède, de cet esprit.
III. Un Juif qui a mangé de l'agneau pascal principalement pour commémorer la destruction des Égyptiens ou la faveur accordée aux Israélites peut avoir espéré que la même puissance qui a tué un ennemi de la nation en tuerait un autre. Pourtant cet espoir a dû être souvent faible, car les analogies ne sont que de pauvres appuis au cœur écrasé par les misères réelles. Mais celui qui considérait comme sa principale bénédiction de voir Dieu affirmer son ordre à travers les Égyptiens et les Israélites, en dépit de l'incrédulité et de la rébellion des deux, conclurait naturellement que celui qui est, était et est à venir continuerait à affirmer son ordre jusqu'à ce qu'il en avait abattu tous ses ennemis, jusqu'à ce qu'il ait complètement manifesté son « propre caractère et ses propres objectifs ». Les ennemis de l'ordre de Dieu sont la sensualité, la volonté propre, l'égoïsme. C'est l'intention de Dieu de mener une guerre perpétuelle avec ceux-ci,
Dieu doit être le Libérateur dans le moindre cas comme dans le plus grand. L'homme doit être l'instrument de la délivrance. Ce doit être une délivrance opérée par le Premier-né de plusieurs frères pour ses frères, par un Souverain Sacrificateur en tant que Représentant d'une société.
FD Maurice, Patriarches et législateurs de l'Ancien Testament, p. 186.