Commentaire de la Bible du sermon
Ézéchiel 36:18-19
En supposant que Dieu est amour, on peut se demander : Comment cela s'harmonise-t-il avec le texte ? Comment se concilier avec des paroles où Dieu se représente comme déversant sa fureur comme un orage, et dispersant son peuple dans une tempête d'indignation, comme une paille légère et sans valeur emportée par le vent. Comment, peut-on demander, cela consiste-t-il dans l'amour et la miséricorde de Dieu ? Or, il n'y a pas de plus grande erreur que d'imaginer que Dieu, en tant que Dieu de justice et Dieu de miséricorde, est en antagonisme avec Lui-même.
Ce n'est pas la miséricorde, mais l'injustice, qui est inconciliable avec la justice. C'est la cruauté, et non la justice, qui s'oppose à la miséricorde. Comme deux ruisseaux qui unissent leurs eaux pour former un fleuve commun, la justice et la miséricorde se conjuguent dans l'œuvre de la rédemption. Au Calvaire, la miséricorde et la vérité se rencontrent, la justice et la paix s'embrassent. Observer
I. Que Dieu est lent à punir. Il punit ; Il punira ; avec révérence qu'il soit dit, Il doit punir. Pourtant, aucune aiguille d'horloge ne va aussi lentement que l'aiguille de vengeance de Dieu. Où, quand la colère de Dieu a brûlé le plus, a-t-on jamais su que le jugement marchait sur les talons du péché ? Il y a toujours un temps, place aux remontrances de Dieu et à la repentance de la nôtre. Le coup du jugement est bien comme le coup de foudre, irrésistible, fatal ; il tue tue en un clin d'œil.
Mais les nuages d'où il jaillit sont lents à se rassembler et s'épaississent peu à peu ; et il doit être profondément engagé avec les plaisirs, ou absorbé dans les affaires, du monde, que l'éclair et le carillon surprennent. Tenus ou ignorés, nombreux sont les avertissements que vous recevez de Dieu.
II. Observez comment Dieu a puni son ancien peuple. Regardez Juda assis au milieu des ruines de Jérusalem, son temple sans adorateur et ses rues encombrées de morts ; regarde ce reste d'une nation liée, pleurante et sanglante, peinant sur son chemin vers Babylone, et ne puis-je pas vous avertir avec l'Apôtre : « Si Dieu n'a pas épargné les branches naturelles, prends garde qu'il ne t'épargne pas » ?
T. Guthrie, L'Évangile en Ézéchiel, p. 60.
Bien que la permission du péché soit un mystère, le fait de sa punition n'est pas du tout un mystère ; car tandis que chaque réponse à la question, Comment Dieu a-t-il permis le péché ? nous laisse insatisfaits, à mon avis, rien n'est plus clair que ceci, que, quelle que fût sa raison de lui permettre d'exister, Dieu ne pouvait pas permettre qu'il existe impuni. Pour preuve, j'observe
I. La vérité de Dieu exige la punition du péché. « Ligne sur ligne, précepte sur précepte, ici un peu et là un peu », Dieu a enregistré sa résolution irrévocable, non pas en un mais en cent passages, et a réitéré de mille manières la terrible phrase : « L'âme qui le pèche mourra."
II. L'amour de Dieu exige que le péché soit puni. L'amour divin n'est pas une divinité aveugle : cet amour étant aussi sage que tendre, les pécheurs peuvent être assurés que par simple pitié pour eux, Dieu ne sacrifiera ni les intérêts, ni ne mettra en péril le bonheur de son peuple. L'amour lui-même, saignant, mourant, rachetant l'amour de sa propre main barrera la porte du ciel, et de ses enceintes saintes et heureuses exclura tout ce qui pourrait blesser ou souiller.
III. À moins que le péché ne soit terriblement puni, le langage des Écritures semble extravagant.
T. Guthrie, L'Évangile en Ézéchiel, p. 79.