Commentaire de la Bible du sermon
Genèse 11:4
(avec Actes 2:3 )
I. Trois motifs peuvent avoir conduit à la construction de la Tour de Babel : (1) le sentiment que dans l'union et la communion résidait le secret de la renommée et de la force de l'homme que disperser la famille était l'affaiblir ; (2) un souvenir du déluge, et une crainte coupable d'un jugement similaire, les conduisant à se rapprocher l'un de l'autre pour se soutenir ; (3) l'homme s'éveillait à la conscience de soi et à la connaissance de ses propres ressources. Il entrevoyait les progrès possibles de la civilisation. La tour devait être un foyer où les rayons de son pouvoir seraient concentrés.
II. A tous les philanthropes, ce récit prêche cette vérité simple et sublime que l'unité véritable ne doit être efficacement comblée d'aucune autre manière qu'en frappant à la racine originelle de la discorde. Tout projet de promotion de la fraternité qui ne traite que des symptômes extérieurs de la désunion, et ne vise à corriger que ce qui apparaît à la surface de la société, est en définitive sûr de la frustration.
III. En son temps et à sa manière, Dieu réalisa le dessein présomptueux des bâtisseurs de Babel et unifia en une seule institution centrale les familles dispersées de l'homme. Par la médiation de son Fils, il a élevé une tour dont le sommet atteint le ciel. C'est pour rassembler les nations dans cette communauté mondiale que les apôtres du Christ sont sortis chargés d'un message de paix et d'amour.
Lorsque l'Esprit descendit à la Pentecôte, l'obstacle physique qui obstruait l'union, cette différence de langage que le péché de Babel avait introduite fut levé. Les apôtres parlaient en d'autres langues, comme l'Esprit leur donnait de s'exprimer.
EM GOULBURN, Sermons occasionnels, p. 361.
Références : Genèse 11:4 . CA Fowler, Sermons paroissiaux, p. 137 ; J. Cumming, L' Église avant le déluge, p. 499 ; S. Leathes, Studies in Genesis, p. 81.