Commentaire de la Bible du sermon
Genèse 22:7,8
Ces mots sont répétés deux fois dans ce récit ; ils signifient quelque chose de plus que cela Abraham et Isaac ont gravi la piste de la montagne côte à côte : ils étaient ensemble dans le cœur aussi bien que dans la présence corporelle ; dans la soumission de la volonté ainsi que dans la direction des étapes. Isaac était alors dans la vigueur de sa jeunesse ; son père était un très vieil homme. À moins qu'il n'ait été une victime consentante, il n'aurait pu être question du tout qu'il soit sacrifié.
I. Abraham et Isaac sont un exemple de l'obéissance sans hésitation de la foi. Abraham savait que son propre fils avait été désigné comme la victime désignée ; pourtant, même ainsi, il pouvait sentir que Dieu pourvoirait à cette victime, et donc il pouvait se soumettre. Isaac a acquiescé à la soumission de son père, satisfait que Dieu devrait fournir la victime, même si c'était lui-même.
II. Nous avons ici un exemple qui trouve son parfait antitype dans le pacte de sacrifice entre Dieu le Père et Dieu le Fils. Le sacrifice du Calvaire était autant le dessein éternel du Fils que du Père : le Père n'a rien mis sur le Fils que ce que le Fils a librement pris sur lui.
III. La conduite d'Isaac n'a pas seulement une signification prophétique, mais aussi une beauté chrétienne ; il incarne la doctrine du sacrifice non seulement en Christ la Tête mais en nous, les membres.
R. Winterbotham, Sermons et expositions, p. 19.
Abraham n'a pas été choisi comme modèle d'excellence. Il avait tendance à craindre, à mentir. Ce qu'il était en dehors de son Maître, nous le voyons lors de son voyage en Egypte : un ver de terre très pauvre et dérisoire en effet, que nous ne devons pas mépriser, car nous sommes aussi des vers de terre, mais assurément digne d'aucune révérence qui était la sienne de naissance ou qui est devenu le sien simplement en vertu de son appel. Ce qu'il était quand il marchait dans la lumière, quand cela l'a transfiguré de ver de terre en homme, son histoire postérieure nous aidera à le comprendre.
I. La pensée peut avoir frappé nos esprits que les circonstances d'Abraham étaient éminemment favorables à la culture en lui d'une foi pure, simple, monothéiste. Un homme vivant sous l'œil de la nature dans des plaines ouvertes, au milieu des troupeaux et des troupeaux était susceptible, peut-on dire, de conserver sans tache son dévouement et de lui donner une saine direction. Mais nous devons nous souvenir qu'il n'y avait rien dans la contemplation perpétuelle des objets naturels qui pût le préserver du culte de ces objets.
Vous ne pouvez pas, par des considérations de ce genre, échapper à la reconnaissance d'un appel distinct d'un Être actuel, personnel, invisible, adressé à l'homme lui-même et avoué par lui au plus profond de son cœur et de sa conscience. Mais si vous partez de la croyance en un tel appel, plus vous réfléchissez à la position extérieure d'Abraham, mieux c'est. Son œuvre était l'image d'une œuvre divine ; son gouvernement sur la bergerie, et plus encore dans la tente, était l'image du gouvernement divin du monde.
II. C'est là une réflexion tout aussi importante en vue du caractère personnel d'Abraham qu'en vue de sa position et de sa charge de patriarche. Sa foi le portait hors de lui-même ; cela le faisait participer à la justice de celui en qui il croyait. Il devint juste dans la mesure où il attendait ce qui le dépassait et que sa propre vie s'identifiait à la vie de sa famille.
III. L'intercession d'Abraham. Abraham croyait que Dieu était un être juste, pas un simple souverain qui fait ce qu'il veut. C'est sur ce fondement que repose son intercession. C'est l'homme implorant que le droit prévale, qu'il prévale parmi les hommes, par la destruction s'il le faut, par l'infusion d'une vie nouvelle s'il est possible. C'est l'homme qui demande que l'ordre miséricordieux de Dieu l'emporte sur le désordre que ses créatures rebelles se sont efforcées d'établir dans son univers.
IV. Comme la vie de la famille est indissociable de la vie de l'individu, l'expérience la plus terrible dans l'être personnel du patriarche concerne l'enfant de la promesse, l'enfant du rire et de la joie. Si nous prenons l'histoire telle qu'elle est, nous croirons que Dieu a tenté Abraham comme il l'avait été toute sa vie en le tentant afin de rappeler à la vie ce qui autrement aurait été mort, afin de lui enseigner des vérités qu'il aurait autrement ont été ignorés.
Dieu n'a pas voulu qu'un homme soit appelé à faire un sacrifice sans sentir que dans cet acte il était au sens le plus vrai l'image de son Créateur. Un sacrifice filial était le seul fondement sur lequel pouvaient reposer le cœur des hommes, les sociétés de la terre, le royaume des cieux.
FD Maurice, Patriarches et législateurs de l'Ancien Testament, p. 83.
Références : Genèse 22:8 . Clergyman's Magazine, vol. vi., p. 98. Genèse 22:9 . Mgr Armstrong, Parochial Sermons, p. 172. Genèse 22:9 ; Genèse 22:10 . Éd. Blencowe, Plain Sermons to a Country Congregation, 2e série, p. 163.