Genèse 4:3

I. La première question à se poser est celle-ci : que savaient Caïn et Abel du sacrifice ? Bien que nous aurions certainement dû nous attendre à ce que Moïse nous informe clairement s'il y avait eu une ordonnance directe à Adam ou à ses fils concernant l'offrande de fruits ou d'animaux, nous n'avons pas le droit d'attendre qu'il dise plus que ce qu'il a dit pour nous faire comprendre qu'ils ont reçu un type de communication beaucoup plus profond et terrible.

S'il a établi que l'homme est fait à l'image de Dieu, s'il a illustré ce principe après la chute en montrant comment Dieu a rencontré Adam dans le jardin à la fraîcheur du jour et l'a éveillé au sens de sa désobéissance, nous ne voulons pas d'autre assurance que les enfants qu'il engendra naîtront et grandiront sous la même loi.

II. On a de nouveau demandé : Abel n'avait-il pas raison de présenter l'animal et Caïn a-t-il eu tort de présenter les fruits de la terre ? Je dois appliquer la même règle qu'avant. On ne nous le dit pas ; nous ne pouvons pas mettre une notion de la nôtre dans le texte. Notre Seigneur a révélé des analogies divines dans le semeur et la semence, ainsi que dans le berger et la brebis. Il ne peut pas être que celui qui, dans la dépendance et la soumission, lui offre des fruits de la terre, qu'il est appelé à élever, soit donc rejeté, ou ne soit pas enseigné un amour plus profond par d'autres moyens, s'il en manque actuellement.

III. Le péché de Caïn, un péché dont nous avons tous été coupables, était qu'il supposait que Dieu était un être arbitraire, qu'il devait se concilier par son sacrifice. La valeur de l'offrande d'Abel est venue de ceci : qu'il était faible, et qu'il s'est jeté sur Celui qu'il savait être fort ; qu'il avait le sens de la mort, et qu'il s'est tourné vers Celui d'où la vie doit venir ; qu'il avait le sentiment d'avoir tort et qu'il s'enfuyait vers Celui qui devait avoir raison. Son sacrifice était l'expression muette de cette impuissance, de cette dépendance, de cette confiance.

De là, nous voyons : ( a ) que le sacrifice a son fondement dans quelque chose de plus profond que les dispositions légales ; ( b ) que le sacrifice implique plus que l'abandon d'une chose; ( c ) ce sacrifice a quelque chose à voir avec le péché, quelque chose à voir avec l'action de grâces; ( d ) que le sacrifice devient mauvais et immoral lorsque celui qui l'offre attache une quelconque valeur à son propre acte et n'en attribue pas toute la valeur à Dieu.

FD Maurice, La doctrine du sacrifice déduite des Écritures, p. 1.

Références : Genèse 4:4 . G. Brooks, Aperçus de sermons, p. 374 ; B. Waugh, Sunday Magazine (1887), p. 281.

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