Genèse 49:4

I. La première chose qui nous frappe dans l'instabilité de l'eau, c'est qu'elle n'a pas de forme cohésive propre. Il prend la forme du récipient dans lequel vous le versez ; il change d'une forme à une autre sans résistance ; et l'eau déversée sur le sol se désagrège et s'évanouit. Cela suggère le premier défaut de l'instabilité, qu'il empêche un homme d'acquérir une position indépendante dans la vie. Il y a une vraie position dans le monde que nous devrions tous viser, un endroit où nous pouvons nous tenir debout, remplir notre propre sphère et répondre à toutes les justes revendications qui nous viennent dans la famille, dans l'amitié et dans société.

Cela ne peut être obtenu sans une certaine stabilité. Si, en effet, il y a une instabilité totale dans le fondement du caractère, il est très difficile à traiter, et si les hommes étaient soumis aux lois fixes de la nature, le cas pourrait être incurable. Mais la nature a ses emblèmes d'espérance même pour cette indécision ; il existe une possibilité de cristallisation de l'eau.

II. Une autre chose dans l'instabilité de l'eau est la variabilité de sa réflexion. Regardez l'eau dans un lac étendu. Il emmène la lune, les étoiles et les saisons changeantes dans les profondeurs de sa confiance, et ses profondeurs apparentes ne sont qu'une surface. C'est beau dans la nature, mais très malheureux chez les hommes ; et nous pouvons y voir une illustration de la façon dont l'instabilité ne nous permet pas d'acquérir une vraie culture ou un vrai caractère.

III. Une troisième chose que l'on peut mentionner dans l'instabilité de l'eau, c'est qu'elle inspire la méfiance. Son calme même est le danger : il y a des rochers cachés sous la douceur, et des courants traîtres qui serpentent comme des serpents autour de ceux qui leur font confiance. Cela nous rappelle que l'instabilité détruit l'influence. Le monde est gouverné moins par des hommes de talent que par des hommes de volonté.

IV. L'eau est prête à se déplacer dans n'importe quel sens mais vers le haut. Il descend, mais ne peut remonter à sa source ; et il illustre ce défaut le plus grave de l'instabilité, qu'il ne convient pas à un homme pour un effort réussi après la vie supérieure.

En cherchant à vaincre l'instabilité, il faut (1) un désir sincère d'échapper à ce défaut là où il se fait sentir. (2) En arrivant à une décision, un homme devrait chercher à déterminer ce dont il est capable. (3) Il y a des aides dans cette lutte contre l'indécision : ( a ) Méthode ou système ; ( b ) les associations; ( c ) la prise de position précoce et virile.

J. Ker, Sermons, 2e série, p. 49.

Le Saint-Esprit décrit ici le caractère de Ruben, le fils aîné de Jacob. Il est reconnu, en effet, comme le premier-né, mais en même temps il lui est fait comprendre qu'il a perdu son droit ; il doit maintenant n'avoir aucune prééminence d'autorité sur ses frères ; il ne doit pas exceller. Ce passage peut bien nous conduire à une réflexion sérieuse sur le grand et particulier danger d'instabilité.

I. Ce verset a été écrit spécialement pour l'apprentissage de ceux parmi les chrétiens qui ont de bons sentiments, qui sentent quelque chose de la beauté de la sainteté, qui l'admirent et sont choqués par le crime chez les autres. Nous participons tous par nature plus ou moins à ces sentiments ; mais nous pouvons, si nous le voulons, négliger de les chérir, et alors ils mourront et ne nous feront aucun bien.

II. Le vrai et fidèle chrétien n'est marqué par rien de plus certain que par sa fermeté et sa détermination. Il prend de bonnes résolutions et les tient. Il pose son visage comme un silex et n'a pas honte. Un chrétien sans stabilité est une merveille misérable aux yeux de Dieu et de ses anges.

III. La persévérance, une sorte d'obstination audacieuse et généreuse, est une partie nécessaire de la bonté chrétienne. Il n'y a pas d'excellence sans elle : non, tant sont les pièges et les dangers qui nous entourent, qu'il n'y a aucune chance, sinon par elle, de garder même la place la plus basse dans le royaume de Dieu.

IV. A tous nos autres bons desseins il faut ajouter celui-ci, nous devons nous résoudre, par la grâce de Dieu, à ne pas mesurer les choses par le jugement des hommes, mais à suivre strictement la règle des commandements de Dieu. Nous devons nous garder de cette tendance, si naturelle à beaucoup, à épuiser leur repentir et leur bon sens en sentiments et professions et paroles fortes, au lieu de passer sans tarder à l'observation calme et sobre des commandements. Nous devons prier pour que celui qui tient nos cœurs dans sa main ne permette pas que notre repentir soit aussi instable que de l'eau, se déversant en lamentations vaines et inutiles.

Des sermons clairs par les contributeurs des "Tracts for the Times" vol. iv., p. 105.

Références : Genèse 49:4 . J. Vaughan, Sermons pour enfants, 1875, p. 252 ; Aperçus de l'Ancien Testament, p. 19 ; Spurgeon, Sermons, vol. iii., n° 158.

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