Commentaire de la Bible du sermon
Hébreux 10:12-14
Le seul sacrifice.
Il n'y a et il ne peut y avoir qu'une seule expiation pour le péché du monde : le sacrifice de la mort du Christ. Cela seul est en soi méritoire, propitiatoire, et d'un prix et d'une puissance infinis. Et c'est, en fait, tout l'argument de l'Épître aux Hébreux. Saint Paul montre que la loi de Moïse était en elle-même sans puissance ; qu'il ne pouvait faire aucune propitiation, aucune véritable expiation dans le monde éternel ; que la bassesse des sacrifices suffisait à montrer leur impuissance, et bien plus leur continuelle répétition.
I. Le sacrifice de Jésus-Christ est donc un. Il n'y en a pas d'autre comme lui, ou deuxième après. Ce n'est pas le plus élevé d'une sorte, ou le perfectionnement d'un ordre d'oblations ; mais, comme sa personne, un mystère unique et à part. En quoi consiste cette unité ? Dans la nature, la qualité et la passion de Celui qui s'est offert. (1) Il est un et inaccessible, parce qu'Il était une Personne divine, à la fois Dieu et homme.
(2) De même le sacrifice est un et surtout, en la qualité de la personne qui, comme Dieu, était sainte, comme l'homme était sans péché. Ce n'était pas seulement l'obéissance de l'homme pour l'homme, mais de l'homme sans péché ; ni seulement un homme sans péché pour les pécheurs, mais l'obéissance de Dieu. (3) Et, de plus, comme la nature et la qualité, ainsi la passion du Christ donne à son sacrifice une unité de perfection transcendante. Juste, saint, pur, parfait dans l'amour de Dieu et de l'homme, il s'est offert en sacrifice et en expiation entre Dieu et l'homme. C'est donc là son unité.
II. Mais, en outre, le sacrifice n'est pas seulement un, mais continu. Comme par son unité elle abolissait la multitude des oblations, de même par sa continuité elle abolissait la répétition des sacrifices. En ajouter une de plus serait nier son expiation finale. Le sacrifice du Christ est aussi éternel que sa personne. Il a été transpercé au Calvaire, mais sa passion est encore devant le propitiatoire. Il a été transpercé il y a dix-huit cents ans, mais Son sang a été versé quatre mille ans auparavant, et Ses blessures sont fraîches et expiatoires jusqu'à maintenant.
Son sacrifice est éternel. Bien que chaque lumière dans le firmament du ciel fût un monde, et que chaque monde soit mort dans le péché ; et bien que le temps multiplie à jamais les générations de pécheurs, ce seul sacrifice pour le péché rachèterait infiniment tous les mondes.
SE Manning, Sermons, vol. iv., p. 210.