Jaques 1:19

Le tempérament judiciaire.

C'est l'une des paroles les plus sages et les plus difficiles de l'Écriture Sainte. Il se recommande à notre bon sens, et pourtant c'est l'un des plus difficiles à observer, car dans une ligne nous sommes invités à être à la fois rapides et lents. Certains préceptes chrétiens peuvent être obéis délibérément. La convenance de leur obéir n'est pas seulement ressentie à l'avance, mais peut être réalisée à loisir, comme lorsque nous décidons d'aider un ami, ou engageons une procédure dans laquelle l'entrée se fait sans agitation.

Mais dans la commande devant nous, l'appel est susceptible d'arriver lorsque nous sommes le moins d'humeur à l'écouter. Ainsi, si simple que soit le précepte, il est l'un des plus difficiles à respecter. Et pourtant elle concerne tous, et affecte intimement le bonheur et l'utilité de chacun. Notez deux ou trois des principales manières dont nous sommes appelés à observer le commandement de saint Jacques.

I. On le voit dans la formation des opinions, spécialement en ce qui concerne la religion et la condition spirituelle de notre prochain. Un défaut commun des personnes religieuses est l'impatience de l'instruction et la volonté de porter un jugement sur les autres. Quand on pense avoir mis la main sur de grandes vérités, on est tenté de s'affirmer avec assurance, de se comporter comme s'il ne nous restait que des détails insignifiants à apprendre.

Nous sommes susceptibles de montrer de l'indignation face à ce que nous croyons être l'aveuglement ou l'ignorance humaine. Nous sommes tentés d'inverser l'ordre du précepte divin et de devenir lents à entendre et prompts à la colère. Mais en vérité, comme nous sommes près de Dieu, nous réalisons notre ignorance et sa tolérance. Ainsi, au lieu d'être impatients de rendre nos verdicts et de définir sa volonté, nous nous retenons, de peur que notre ingérence et nos décisions à courte vue ne gênent le fonctionnement de la volonté divine, sinon de manière plus large, du moins dans notre petit cercle et alentours. Nous réprimons notre indignation en présence de la grande marée ou courant de justice qui s'accomplit toujours.

II. Les paroles de St James devraient être appliquées aussi dans les petites choses. Nous sommes souvent dérangés et bouleversés par ce que nous appelons des « bagatelles ». Nous nous équipons soigneusement pour l'ascension d'une montagne, puis glissons sur l'escalier commun. Nous enlevons notre lourde armure et, pensant nous reposer après le vacarme de la bataille, nous sommes piqués par une mouche. Mais la grâce de Dieu est destinée à être utilisée dans les petites choses aussi bien que dans les grandes. C'est donc dans ce que nous appelons la nature.

La loi de la gravitation affecte la pomme qui tombe de l'arbre et les sphères qui se déplacent dans leur course. La gloire de Dieu habille le lys dans la vallée et le soleil dans le ciel. La force divine est utilisée également dans la construction de la montagne et celle de la taupinière. Et ainsi chacun de nous a besoin quotidiennement de l'application de la grande puissance qui gouverne le monde.

H. Jones, Christian World Pulpit, vol. xxv., p. 359.

Références : Jaques 1:21 . J. Keble, Sermons de Pâques à l'Ascension, p. 386. Jaques 1:21 ; Jaques 1:22 . Spurgeon, Sermons, vol. xxxi., n° 1847.

Jaques 1:21 . H. Allon, Christian World Pulpit, vol. xxx., p. 103. Jaques 1:22 . H. Goodwin, Ibid., vol. xxxiii., p. 373 ; FW Farrar, Ibid., p. 289 ; Le mensuel du prédicateur, vol. vii., p. 294 ; Clergyman's Magazine, vol. x., p. 81.

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