Commentaire de la Bible du sermon
Jean 1:40
Les bienfaiteurs du monde.
I. Peu comme l'Écriture nous dit de saint André, elle nous donne assez pour une leçon, et celle-là est importante. Ce sont les faits dont nous sommes saisis. Saint-André fut le premier converti parmi les apôtres ; il était surtout dans la confiance de Notre-Seigneur ; trois fois, il est décrit comme lui présentant d'autres personnes ; enfin, il est peu connu dans l'histoire, tandis que la place de la dignité et le nom de la plus haute renommée ont été attribués à son frère Simon, qu'il fut le moyen de porter à la connaissance de son Sauveur.
Notre leçon, alors, est la suivante : que ces hommes ne sont pas nécessairement les hommes les plus utiles de leur génération, ni les plus favorisés de Dieu, qui font le plus de bruit dans le monde, et qui semblent être les principaux dans les grands changements et événements enregistré dans l'histoire; et que, par conséquent, nous devons désapprendre notre admiration pour les puissants et les distingués, notre confiance dans les opinions de la société, notre respect pour les décisions des savants ou de la multitude, et tourner nos yeux vers la vie privée, en observant, dans tout ce que nous lisons ou témoigner, pour les vrais signes de la présence de Dieu, des grâces de sainteté personnelle manifestées dans ses élus, qui, aussi faibles qu'elles puissent paraître à l'humanité, sont puissantes par Dieu, et ont une influence sur le cours de sa providence, et provoquent grands événements dans le monde en général, quand la sagesse et la force de l'homme naturel ne sont d'aucune utilité.
II. Andrew est à peine connu sauf par son nom ; et bien que Pierre ait toujours occupé la place d'honneur dans toute l'Église, André a néanmoins amené Pierre à Christ. La mystérieuse providence de Dieu agit sous un voile, et pour voir Celui qui est la Vérité et la Vie, il faut se baisser sous lui, et ainsi à notre tour nous cacher du monde. Ceux qui se présentent aux cours des rois passent dans les chambres intérieures, où le regard de la multitude grossière ne peut pas percer ; et nous, si nous voulons voir le Roi dans sa beauté, nous devons nous contenter de disparaître des choses que l'on voit.
Cachés sont les saints de Dieu; s'ils sont connus des hommes, c'est accidentellement, dans leurs fonctions temporelles, comme tenant quelque haute position terrestre, et non comme saints. Saint-Pierre a une place dans l'histoire, bien plus en tant qu'instrument principal d'une étrange révolution dans les affaires humaines, que dans son vrai caractère, en tant que disciple renonçant de son Seigneur, à qui des vérités ont été révélées que la chair et le sang ne pouvaient pas discerner.
JH Newman, Parochial and Plain Sermons, vol. ii., p. 1.