Jean 17:12

La sollicitude du Christ pour ses disciples

I. Observez d'abord combien il est réconfortant de savoir que Christ ferait plutôt un miracle pour retenir les ennemis de ses serviteurs, que de laisser ces serviteurs à une rencontre trop grande pour leur force. Les disciples, nous pouvons le croire, auraient été sûrs de tomber, si la bande qui s'était emparée de Christ leur avait aussi imposé les mains ; ils n'avaient pas encore reçu la grâce suffisante pour l'épreuve, c'est pourquoi ils furent miraculeusement délivrés.

L'apostasie aurait été inévitable, et ainsi Dieu ne permet jamais qu'elle le soit. Mais nous n'osons pas dire qu'après, quand ils eurent reçu la grâce suffisante pour l'épreuve, l'apostasie devint impossible. Il n'était plus vrai qu'ils devaient tomber, faute d'avoir assez de force ; il était encore vrai qu'ils pouvaient tomber, faute d'employer correctement la force.

II. Au lieu de procurer à ses disciples une opportunité de s'échapper, le Christ n'aurait-il pas donné une capacité à endurer ? Bien que Dieu ait pu donner aux disciples la grâce adéquate au martyre, il n'aurait pas pu la donner de manière cohérente avec les lois qui prescrivent ses relations avec les créatures responsables. Il aurait fallu plus de grâce qu'on ne pourrait en accorder sans détruire toute liberté de volonté. Souvenez-vous que la grâce est celle dans laquelle il vous est demandé de grandir ; et dans la stature spirituelle pas plus que dans la stature corporelle, l'enfant n'est fait le géant sans aucune étape entre les deux. Le temple spirituel s'élève pierre à pierre, comme sous les mains d'un constructeur ; il ne s'envole pas d'un coup, sommet du dôme mural complet, comme sous la baguette d'un enchanteur.

III. Les promesses et les desseins de Christ à l'égard de son peuple sont vastes et complets. En faisant alliance de nous donner la vie éternelle, Christ a aussi fait alliance de nous entourer de son bouclier, afin que nous soyons préservés de toute la puissance de l'ennemi. Le salut des disciples du danger corporel pourrait être considéré comme une assurance que Christ ne manquerait pas de les conduire en toute sécurité vers son royaume céleste ; et donc était-ce une sorte d'accomplissement primaire du but gracieux qu'aucun d'eux ne devrait être perdu.

Quel éclat il répandrait sur les délivrances présentes, quelle douceur donnerait-il aux miséricordes présentes, si tous avaient l'habitude de les considérer comme autant d'arrhes d'un riche héritage d'en haut !

H. Melvill, Penny Pulpit, n° 1875 (voir aussi Voices of the Year, vol. ii., p. 195).

Références : Jean 17:12 . S. Cox, Expositions, 1ère série, pp. 331, 348. Jean 17:12 . T. Birkett Dover, Le ministère de la Miséricorde, p. 141.

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