Jean 4:48

La foi sans démonstration. (Dimanche de la Trinité.)

Quelques mots rendront évident que les hommes sont déraisonnables et incohérents en refusant de croire le credo avant d'avoir vu la preuve de l'Écriture.

I. Je demanderais, en premier lieu, si nous raisonnons et prouvons, avant d'agir, dans les affaires de cette vie ? Dans les affaires juridiques ordinaires, par exemple, un homme pense qu'il est prudent de se fier à l'opinion des hommes en général ; en extraordinaire, il consulte des hommes érudits en droit, sentant trop vivement l'enjeu de se fier à lui-même. Il ne peut pas se permettre, dans un tel cas, de se livrer à son amour de l'argumentation, de la dispute et de la critique.

Non; cet amour de l'argumentation ne peut être exercé que dans un cas où nous n'avons aucune crainte. Il est réservé aux sujets religieux. Sûrement l'opinion générale de tous les hommes autour de nous et que depuis le début la croyance de nos professeurs, amis et supérieurs, et de tous les chrétiens de tous les temps et de tous les lieux, que la doctrine de la Sainte Trinité doit être maintenue pour le salut, est une aussi bonne raison pour y croire nous-mêmes, même sans pouvoir le prouver dans toutes ses parties à partir de l'Écriture, que la croyance générale sur l'état de la loi, et l'opinion des juristes habiles sur la loi, est une raison pour suivre leur point de vue de la loi, bien que nous ne puissions pas vérifier ce point de vue à partir des livres de droit.

II. Mais on peut dire que la doctrine catholique de la Trinité est mystérieuse et improbable. Or, je considère que cette vue mystérieuse est, pour autant qu'elle prouve quoi que ce soit, une recommandation de la doctrine. Je ne dis pas que c'est vrai parce que c'est mystérieux, mais que, si c'est vrai, ça ne peut pas ne pas être mystérieux. Il serait en effet étrange qu'une doctrine concernant la nature infinie et éternelle de Dieu n'était pas mystérieuse.

Apprenons de cette fête à marcher par la foi. Un infidèle subtil pourrait bientôt embarrasser n'importe lequel d'entre nous. Bien sûr qu'il pourrait. Notre état et notre guerre en sont un de foi. Visons, cherchons après, et (pour ainsi dire) attrapons les choses de l'autre monde. Il y a une voix en nous qui nous assure qu'il y a quelque chose de plus haut que la terre. Nous ne pouvons analyser, définir, contempler ce qui nous chuchote ainsi.

Il n'a pas de forme ou de forme matérielle. Il y a cela dans nos cœurs qui nous pousse à la religion, et qui condamne et châtie le péché. Et ce désir de notre nature est satisfait et soutenu, il trouve un objet sur lequel se reposer, lorsqu'il entend parler de l'existence d'un Créateur tout-puissant et tout miséricordieux. Elle nous incite à une noble foi dans ce que nous ne pouvons pas voir. Exerçons une foi semblable en ce qui concerne aussi les mystères de la révélation.

JH Newman, Parochial and Plain Sermons, vol. vi., p. 327.

Références : Jean 4:48 . Spurgeon, Soir par Soir, p. 248 ; T. Bonney, Chaire de l'Église d'Angleterre, vol. xxi., p. 243 ; Spurgeon, Sermons, vol. vi., n° 317 ; J. Keble, Sermons for Sundays after Trinity, Part II., p. 278 ; FD Maurice, L'Évangile de saint Jean, p. 128. Jean 4:48 . C. Kingsley, Westminster Sermons, p. 241.

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