Commentaire de la Bible du sermon
Lamentations 3:22-23
C'est l'une de ces pensées très lumineuses qui traversent ce livre sombre comme un rayon d'avril sur un nuage qui se retire. Il n'y a pas de livre dans la Bible qui soit plus caractérisé par les illuminations de la douleur.
I. Nous sommes arrivés, par la grâce de Dieu, à une nouvelle année. Nous pouvons être très reconnaissants qu'il y ait ces périodes et ces époques dans la vie, ces replis des pages que nous avons lues et les ouvertures des nouveaux feuillets d'un autre chapitre. Ils nous équipent, ils donnent un sens et une précision à de nouvelles intentions, ils offrent des sensations fraîches, ils nous sortent des sentiers battus, ils réveillent en nous notre immortalité.
II. Mais il y a des choses plus récentes que l'année. Ils étaient avant l'année ; ils l'étaient avant toutes les années ; ils survivront à l'année. L'année deviendra rassis, mais ceux-ci maintiendront toujours leur vigueur et leur élasticité. Quand nous pensons à l'avenir, nous le voyons toujours en masse ; mais il ne viendra pas en masse, mais en multitudes de petits morceaux. On voit une montagne, elle viendra en grains de sable. Chaque jour aura un devoir, une épreuve, une tentation, une force, une joie.
Et chaque matin, en nous levant, nous nous réveillerons pour rencontrer de nouvelles miséricordes, plus récentes que l'aube. Ils seront nouveaux comme Dieu fait neuf l'ancien rénové ; les associations heureuses d'une vieille chose combinées avec le plaisir printanier d'une nouvelle chose. Ils sont nouveaux : (1) parce qu'ils ont été perdus hier par nos péchés ; (2) parce qu'une nouvelle lumière est jetée sur eux, et nos cœurs ont été renouvelés pour mieux les voir; (3) parce qu'ils peuvent être consacrés à nouveau, utilisés pour de nouveaux services et un nouvel amour ; (4) à cause de la "nuit de lourdeur", qui ne dure qu'une nuit, mais la joie vient le matin.
J. Vaughan, Sermons, 11e série, p. 13.
En prenant l'ouverture du chapitre avec le texte, nous semblons trouver beaucoup d'incohérence et, en fait, une contradiction positive. L'expérience spirituelle doit être considérée comme un tout. Un côté est très sombre et plein de tristesse, fortement incliné vers le désespoir ; l'autre est plus lumineuse que le matin d'été, mélodieuse, ensoleillée de tout l'éclat d'une sainte espérance. Nous devons donc prendre la nuit avec le matin, si nous aurions la journée complète. En prenant l'expérience de Jérémie dans son ensemble, que trouvons-nous que la douleur sanctifiée avait opéré en lui ?
I. En premier lieu, cela lui a donné une véritable vision du gouvernement divin. Jérémie a été amené à comprendre deux choses au sujet du gouvernement de Dieu : (1) qu'il était tendre ; (2) qu'il était infime.
II. Jérémie nous donne deux notions sur la discipline humaine telle qu'elle est réglée par Dieu le Juge et Dieu le Père. (1) Il nous dit la bonté d'attendre : il est bon qu'un homme attende. Une détermination à partir, mais une volonté de rester immobile, c'est le mystère de la vraie attente. (2) Il est bon qu'un homme porte le joug. Recommandez-moi à l'homme qui a traversé des eaux profondes, des endroits très sombres, des routes dangereuses et hantées par des serpents, et qui est pourtant sorti avec un cœur joyeux, doux, assoupli, soumis, et qui parle avec tendresse de la miséricorde de Dieu à travers tout ça. Cet homme à qui je peux confier la vie de mon cœur.
Parker, Temple de la ville, 1871, p. 61 ; voir aussi Pulpit Analyst, vol. je., p. 638.
I. Il n'y a pas de plus grand mal commis par aucun de nous qu'un oubli pratique des miséricordes communes de la vie : des miséricordes qui, en raison de leur communité, cessent d'être considérées comme des miséricordes. Le Psalmiste nous appelle à « ne pas oublier tous les bienfaits de Dieu », et il indique ainsi notre danger perpétuel, danger qu'il ressentait lui-même et contre lequel il devait se garder son âme. Il y a deux grandes causes dont on peut dire qu'elles expliquent notre oubli des miséricordes de Dieu, qui sont nouvelles chaque matin. La première est que la main du Donneur est invisible ; et la seconde, c'est qu'elles viennent à nous avec une régularité si merveilleuse.
II. Remarquez quelques-unes des miséricordes communes que nous avons le plus tendance à oublier : (1) Prenez, comme première illustration, le sommeil. Il y en a des milliers qui ne s'agenouillent jamais et remercient Dieu de dormir. Je ne pense pas qu'un homme qui trouve le sommeil facile en ait jamais calculé correctement sa valeur inestimable. C'est quand la douleur ou le surmenage chassent le sommeil, quand il s'allonge sur son lit et attend sa venue mais ça ne vient pas, quand il commence à redouter les nuits de peur d'avoir encore et encore les mêmes expériences misérables une peur qui prépare le chemin pour son propre accomplissement, c'est alors qu'il commence à apprendre ce que l'on entend par sommeil, et quel rang élevé il prend parmi les miséricordes communes de la vie.
C'est une miséricorde qu'aucun argent ne peut acheter, qu'aucun grade ne peut commander. (2) Notre raison. Quand on considère combien la raison est étroitement liée au cerveau et à tout le système nerveux, c'est une circonstance surprenante que la folie n'est pas un mal plus répandu qu'elle ne l'est. La possession de la raison doit nous inciter à l'action de grâces quotidienne envers Celui dont les miséricordes sont nouvelles pour nous chaque matin. (3) Le pouvoir du mouvement et de l'action, et de la parole, est une autre miséricorde qui est nouvelle chaque matin. Nous ne vivons pas d'anciennes miséricordes, mais de nouvelles, fraîches de la main divine, fraîches du cœur divin.
E. Mellor, L'ourlet du vêtement du Christ, p. 138.
Références : Lamentations 3:24 . Spurgeon, Sermons, vol. viii., n° 451 ; Ibid., matin après matin, p. 321.