Lévitique 25:10-13

10 Et vous sanctifierez la cinquantième année, vous publierez la liberté dans le pays pour tous ses habitants: ce sera pour vous le jubilé; chacun de vous retournera dans sa propriété, et chacun de vous retournera dans sa famille.

11 La cinquantième année sera pour vous le jubilé: vous ne sèmerez point, vous ne moissonnerez point ce que les champs produiront d'eux-mêmes, et vous ne vendangerez point la vigne non taillée.

12 Car c'est le jubilé: vous le regarderez comme une chose sainte. Vous mangerez le produit de vos champs.

13 Dans cette année de jubilé, chacun de vous retournera dans sa propriété.

Lévitique 25:10

Le jubilé de l'Ancien Testament était censé être un type de toute la dispensation du Nouveau Testament en trois points, imaginant par son caractère sabbatique le repos de l'Évangile en Christ, par sa délivrance sans réserve des captifs et des esclaves, la rédemption chrétienne de la culpabilité et de l'esclavage spirituel, et par sa restitution universelle des biens aux pauvres et aux nécessiteux la plénitude de cet héritage qui est conservé pour tous les fidèles dans le Christ, dont les richesses insondables, comme les biens nationaux, ouverts par le jubilé, enrichissent tous, sans appauvrir quiconque leur titre.

I. Le premier élément de l'allégresse jubilaire, commune au juif d'autrefois et au chrétien au milieu des célébrations de l'âge évangélique, est la joie de la distinction ou du privilège. Il n'y avait pas un seul mémorial de bénédiction ou de promesse, temporel ou spirituel, que le jubilé n'ait rappelé et présenté aux yeux de cette nation la plus favorisée, de sorte que ce fut de la part de Dieu une réitération impressionnante de son alliance, et sur leur part une reconnaissance reconnaissante qu'ils étaient en effet une « génération choisie, un sacerdoce royal, un peuple particulier ».

L'Église chrétienne, et nous en tant que membres de celle-ci, sommes privilégiés (1) quant à la sécurité ; (2) quant au caractère; (3) en ce qui concerne le travail ; (4) quant à la souffrance.

II. Le deuxième grand élément de la joie du jubilé est la joie de la stabilité et de la progression. On trouve des traces de progrès dans chaque pays leader du monde chrétien. Le dernier demi-siècle a vu la cause des missions traverser toutes ses phases et rencontrer tous ses périls : ridicule, négligence, espoir différé, jusqu'à présent elle se classe peut-être comme le trait le plus distinctif et le plus glorieux de notre époque.

III. Le troisième élément de la joie jubilaire est la joie de l'anticipation ou de la consommation. Nous croyons que la foi et l'espérance, au temps de Dieu, effectueront une merveilleuse conquête de cette terre longtemps révoltée, et que l'amour, œuvrant dans une Église unie et purifiée, rassemblera et chérira pendant de grandes périodes le butin de la victoire. Mais c'est vers la venue du Christ que nous attendons et nous hâtons, comme couronnement et consommation de l'espérance chrétienne.

J. Cairns, Services du Jubilé, 1856.

Tous les hommes finissent par vivre de la terre. Cela est reconnu dans les premiers chapitres de la Genèse. L'homme est placé dans un jardin pour le cultiver et en manger les fruits. Il n'a pas d'autre façon de vivre et n'en aura jamais d'autre. Chaque être humain doit avoir une relation réelle, directe ou indirecte, avec une certaine étendue de sol. Faire en sorte que l'homme soit correctement lié au sol, de telle manière qu'il en tire le plus facilement sa nourriture, telle est la question sous-jacente de toute l'histoire, sa note-clé et son plus grand accomplissement.

I. Il y a deux forces qui attirent les hommes vers le sol : (1) un sens naturel, presque instinctif, de se tenir près de la source de vie, comme un général sage ne se laisse pas séparer de ses approvisionnements ; (2) l'orgueil, l'avidité et l'amour du pouvoir des forts. De tout temps, le rapport de l'homme au sol a été caractérisé par une injustice profonde et cruelle. La principale oppression dans le monde a été le déni des droits naturels de l'homme sur le sol.

II. La caractéristique remarquable du Commonwealth juif est sa législation anticipatrice contre les abus probables et par ailleurs certains. Les luttes des autres nations et l'habileté de l'homme d'État ont consisté à corriger les abus ; dans la république juive, elles étaient prévues et contrecarrées. La théocratie juive avait pour un de ses traits principaux un système de Sabbats curieusement et profondément arrangé pour l'interpénétration des principes divins et politiques.

Chaque demi-siècle formait un grand cercle sabbatique. La cinquantième année, ou année du jubilé, réglait d'emblée le problème qu'aucun autre peuple n'a jamais résolu qu'à travers des siècles de lutte et de révolution.

III. Son design et son effet sont évidents. (1) C'était une barre au monopole de la terre. (2) Ce fut une leçon perpétuelle d'espoir et d'encouragement. C'était une affirmation constante d'égalité. (3) Il a favorisé le patriotisme, une vertu qui prospère le mieux sur le sol. Il a maintenu vivant en chaque homme un sentiment d'appartenance à son pays. (4) C'était une éducation intime de la famille, encourageant le sens de sa dignité et protégeant le caractère sacré du mariage et la légitimité de la naissance.

IV. Bien qu'il s'agisse d'une mesure politique, il a une signification spirituelle. Il préfigure le rétablissement du mal, la suppression de tous les fardeaux qui pèsent sur l'humanité, l'héritage éternel qui attend les enfants de Dieu lorsque Son cycle sera terminé.

TT Munger, La liberté de la foi, p. 171.

Références : Lévitique 25:11 Homiletic Magazine, vol. vi., p. 86. Lévitique 25:55 . Parker, vol. III., p. 138. Lévitique 25 Ancien Testament, p. 32 ; Le mensuel du prédicateur, vol. ii., p. 379.

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