Commentaire de la Bible du sermon
Luc 12:21
I. Considérez le péché de l'homme riche, comme recueilli de son adresse à son âme. L'homme riche s'est adressé à son âme lors de l'élaboration de son plan pour un long cours d'égoïsme. "Je dirai à mon âme, âme, tu as beaucoup de biens en réserve pendant de nombreuses années; prends tes aises, mange, bois et amuse-toi." Et qu'avait à faire l'âme des indulgences et des jouissances qu'il pensait ainsi procurer à ses richesses ? S'il s'était adressé à son corps et avait ainsi semblé oublieux ou ignorant qu'il était immortel, nous aurions dû moins nous en étonner et le penser moins avili ; mais avouer qu'il avait une âme, puis parler à cette âme comme si elle était matérielle, une simple chose animale, avec des appétits et des passions charnelles, cela le marqua d'emblée comme étant au point le plus bas de la sensualité ; comme s'il ne connaissait pas l'usage supérieur des facultés,
Mais, néanmoins, il y avait du vrai dans l'adresse du sensualiste ; il ne se trompait pas autant qu'il pouvait le paraître au premier abord. Certes, en effet, l'âme ne pouvait pas littéralement manger, l'âme ne pouvait pas littéralement boire ; mais l'âme pourrait n'avoir aucun goût, aucun goût pour les choses spirituelles, l'homme tout entier pourrait être livré aux indulgences charnelles, et l'âme pourrait être dans une telle soumission, un tel esclavage à la chair, qu'elle ne penserait qu'à comment multiplier ses gratifications ou d'en augmenter l'intensité.
L'essence même de l'idolâtrie se découvre dans cette adresse du riche à son âme. On peut dire à juste titre que le riche a substitué ses provisions à Dieu, les a mises à la place de Dieu, ou a compté sur eux pour faire pour lui ce que Dieu seul pouvait faire. Vous étonnez-vous donc que sa conduite ait été spécialement offensante pour Dieu, aussi offensante que si, malgré la lettre même du Deuxième Commandement, il s'était fait une image et s'était prosterné devant elle ?
II. Il doit être reçu par nous comme un avertissement très impressionnant, que ce n'était rien d'autre qu'un oubli pratique de l'incertitude de la vie, qui a amené un jugement soudain sur le riche mondain dont l'histoire est devant nous. Il y a évidemment une invasion particulière pour ainsi dire des prérogatives de Dieu chaque fois qu'un homme calcule que la mort est encore lointaine. Tout homme qui ne travaille pas sérieusement pour sauver l'âme compte sur une longue vie.
Et ce qui est redoutable, c'est que ce même compte sur la vie, que les hommes songeraient peut-être à peine à compter parmi leurs péchés, puisse être la partie la plus offensante de leur conduite aux yeux du Tout-Puissant, et attirer sur eux l'abréviation de cette vie. , et donc la perte des opportunités attendues de repentance et d'amendement.
H. Melvill, Penny Pulpit, n° 2 544.
Références : Luc 12:21 . HW Beecher, Christian World Pulpit, vol. xxvi., p. 123. Luc 12:22 . Ibid., vol. xx., p. 372. Luc 12:22 . RS Candlish, Sermons, p. 139.