Luc 15:18

I. Ces paroles contiennent une consolation. C'est le prodigue qui les parle. Personne ne peut dire : « Par une pensée ou une action de ma part, je me suis exclu du droit de les utiliser. C'est le fils prodigue qui les parle. Personne ne peut dire : « Je dois me faire un fils ; je dois établir ma relation avec Dieu avant d'en revendiquer le plein sens et la pleine vertu.

II. Ces mots contiennent toutes les satisfactions que veulent ceux dont l'esprit a été secoué par des doutes quant à savoir si le monde n'est pas laissé à la merci de la puissance du mal. Au siècle dernier, le tremblement de terre de Lisbonne a conduit Rousseau à écrire ses lettres sur l'Optimisme. Il était déjà presque fou. Cela l'aurait rendu fou de ne pas penser que toutes les choses allaient d'une manière ou d'une autre au bien ; que même les pires calamités s'abattant sur des innocents ne prouvaient pas que cette théorie était fausse.

Le philosophe de Ferney lui répondit dans l'histoire de Candide. La notion «tout est pour le mieux», appliquée à des détails, a été présentée comme tout à fait ridicule. Madame de Staël a peut-être eu raison de décrire cette histoire comme le sourire d'un singe devant les misères de l'humanité. Mais il y avait là beaucoup de choses que les entendements, même les consciences, des hommes sentaient être vrais. Une maxime ou une théorie générale de l'univers ne correspond pas aux cas individuels.

Il se décompose au moment où se produit le cas particulier auquel nous avons besoin qu'il soit appliqué. D'où vient notre horreur de tels maux, notre conscience de quelque chose qui leur est directement, absolument opposé ? La civilisation a-t-elle donné ces idées ? Constituent-ils la civilisation ? La civilisation n'est-elle pas en dehors d'eux un nom et une fiction, ou bien un synonyme des habitudes qui affaiblissent et altèrent la virilité, le courage, le respect des femmes, la sincérité, la justice ? D'où sont-elles donc ? N'y a-t-il pas, ne doit-il pas y avoir un Père des esprits dont ils sortent, en qui ils demeurent parfaitement, absolument ? Il n'y a pas d'expérience aussi individuelle que celle du mal moral ; quand nous sentons que nous avons besoin d'un Dieu tel que Jésus-Christ nous a révélé pour être un Libérateur de cela, nous savons que ce qui est le plus béni pour le monde est le plus béni aussi pour nous.

FD Maurice, Sermons, vol. ii., p. 235.

Le repentir chrétien.

I. Observez que le fils prodigue a dit : « Je ne suis plus digne d'être appelé ton fils : fais de moi l'un de tes mercenaires. Nous savons que le service de Dieu est une liberté parfaite, non une servitude ; mais c'est dans le cas de ceux qui l'ont longtemps servi ; au début , il est une sorte de servitude, il est une tâche jusqu'à ce que nos goûts et les goûts viennent d'être à l' unisson avec ceux que Dieu a sanctionné. Nous devons commencer la religion par ce qui ressemble à une forme.

Notre faute sera, non de la commencer comme forme, mais de la continuer comme forme ; car c'est notre devoir de toujours lutter et prier pour entrer dans le véritable esprit de nos services ; et à mesure que nous les comprendrons et les aimerons, ils cesseront d'être une forme et une tâche, et seront la véritable expression de notre esprit. Ainsi serons-nous graduellement changés de cœur de serviteurs en fils de Dieu Tout-Puissant.

II. Considérez les motifs qui animent le pécheur repentant dans ses efforts pour servir Dieu. L'un des plus naturels, et l'un des premiers qui surgissent dans l'esprit, est celui de le concilier. Lorsque nous sommes conscients d'avoir offensé autrui et que nous souhaitons être pardonnés, nous cherchons bien sûr un moyen de nous remettre en ordre avec Lui. Et cela est valable lorsqu'il est appliqué au cas des pécheurs désirant le pardon de Dieu.

Les marques de sa miséricorde tout autour de nous sont assez fortes pour nous inspirer une espérance générale. Dans ces circonstances, il est naturel que le pécheur atteint de conscience cherche autour de lui quelque expiation avec laquelle rencontrer son Dieu. Mais maintenant, en revenant à la parabole du fils prodigue, nous n'y trouvons rien de ce genre. La vérité est que notre Sauveur nous a montré en toutes choses une voie plus parfaite qu'elle n'a jamais été montrée à l'homme.

Le repentir le plus noble, la conduite la plus convenable chez un pécheur conscient, est un abandon inconditionnel de lui-même à Dieu ; pas un marchandage, pas un complot pour être reçu à nouveau, mais une reddition instantanée de lui-même en premier lieu. Dieu nous rencontre en effet sur le chemin avec les marques de sa faveur, et ainsi il soutient la foi humaine, qui autrement sombrerait sous l'appréhension de rencontrer le Dieu Très-Haut ; cependant, pour que notre repentir soit chrétien, il doit y avoir en lui ce tempérament généreux d'abandon de soi, la reconnaissance que nous ne sommes plus dignes d'être appelés ses fils, l'abstinence de tout espoir ambitieux de s'asseoir à sa droite ou à sa droite. à gauche, et la volonté de porter le joug pesant des serviteurs, s'il le mettait sur nous.

JH Newman, Parochial and Plain Sermons, vol. III., p. 90.

Références : Luc 15:18 . Spurgeon, Sermons, vol. iii., n° 113 ; Ibid., Soir par Soir, p. 49 ; J. Kennedy, Christian World Pulpit, vol. ix., p. 288 ; Le mensuel du prédicateur, vol. iv., p. 86 ; J. Vaughan, Sermons, 13e série, p. 29 ; Ibid., 9e série, p. 173. Luc 15:18 ; Luc 15:19 . G. Moberly, Sermons paroissiaux, p. 73 ; R. Winterbotham, Sermons et expositions, p. 212.

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