Luc 2:34

Le double aspect de l'avènement du Christ.

Les paroles de Siméon dans le texte semblent être destinées à contrôler les attentes naturelles mais indues concernant l'effet de la première venue du Christ. L'Enfant de Marie, le Fils éternel du Père, est établi par les conseils de Dieu, établis dans l'histoire juive, dans l'histoire humaine, pour la chute et la résurrection de plus d'une âme humaine.

I. Remarquons ici que la venue de Christ dans le monde ne devait pas avoir un effet uniforme sur les âmes humaines. Elle agirait sur une âme d'une manière, et sur une autre d'une autre, elle agirait différemment sur la même âme à différentes périodes de son histoire. La bonne volonté de Dieu est limitée par l'action libre des hommes. Les hommes peuvent, s'ils le souhaitent, le rejeter, et en fait ils le font. Il est la gloire de son peuple en général, mais parmi les individus qui le composent, beaucoup perdront, comme beaucoup gagneront, par sa venue parmi eux. C'est le sens des paroles de Siméon : « Voici, cet enfant est destiné à la chute et à la résurrection de beaucoup en Israël. »

II. Des deux effets de l'avènement du Christ, Siméon mentionne, comme le premier dans l'ordre, la chute de beaucoup en Israël. Cela doit nous sembler audacieux jusqu'au bord du paradoxe d'associer ainsi Son Nom béni, qui est devenu la santé et le Sauveur des hommes, avec l'échec spirituel. Et pourtant ce langage était conforme à ce que la prophétie avait dû amener les hommes à s'attendre. Isaïe avait dit que le Seigneur lui-même serait « une pierre d'achoppement et un rocher de scandale » pour les deux maisons d'Israël ; et cela s'est avéré être le cas maintes et maintes fois à travers les siècles de l'histoire d'Israël. Les pires fautes de ce peuple ont été occasionnées par l'abus de privilèges et d'opportunités destinés à conduire à Dieu.

III. Le Christ est également prévu pour la résurrection de beaucoup en Israël. C'était son but originel en venant parmi nous ; un but qui n'était limité dans son fonctionnement que par la volonté libre mais pervertie de l'homme. Quand notre Seigneur avait sa propre voie avec les âmes, c'était pour les élever en nouveauté de vie. Il ne s'est pas contenté de promouvoir cette résurrection chez les hommes. Il était Lui-même, alors Il a dit, la "Résurrection". Entrer en contact avec Lui, c'était toucher une vie si intrinsèquement vive et vigoureuse qu'elle se transfusait aussitôt dans l'âme attirée et la portait en avant et en haut.

HP Liddon, Christian World Pulpit, vol. x., p. 401.

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