Luc 2:46

L'histoire de notre Seigneur écoutant les docteurs du Temple et les interrogeant montre comment il a contraint un groupe d'hommes, qui étaient les esclaves des mots ou plutôt des lettres, qui croyaient que tout pouvoir était en eux, à confesser un pouvoir plus puissant dans Lui.

I. C'est le sujet qui nous est particulièrement imposé par le texte. On rencontra dans le Temple nombre d'hommes graves, pleins de tout le savoir que l'on pouvait tirer des traditions du passé ; pleins, pensaient-ils, de tout le savoir que l'on pouvait tirer des paroles et de la vie des patriarches, des législateurs, des saints hommes. L'âge et la connaissance de ce que les temps anciens avaient légué étaient les leurs. Ils étaient les bergers du peuple.

Que les brebis aillent bien ou mal dépendait principalement de leur soumission à cette direction ou de leur négligence à l'égard de celle-ci. Dans ce grave et vénérable consistoire entre un garçon de tout juste douze ans. Il se tient parmi les rabbins, pas effrayé certainement par leur dignité, sans aucun signe de timidité, mais aussi sans aucune audace. Il n'a pas envie de parler. Il veut écouter. Il se prononce sur rien.

Il n'est pas au-dessus des scribes, mais est assis à leurs pieds. Il désire savoir ce qu'ils pensent de ce commandement de la loi, de cette phrase de David ou d'Isaïe : « Tous ceux qui l'ont entendu ont été étonnés de sa compréhension et de ses réponses.

II. Le sujet n'est pas moins pour nous que pour les rabbins. Considérez certaines des leçons qui s'y trouvent. (1) Il y a chez beaucoup de prêtres, et chez beaucoup de chrétiens qui ne sont pas prêtres, une grande peur des questions. "Certaines choses", disent-ils, "ont été réglées il y a longtemps. Déranger le règlement est périlleux. Si nous sommes humbles et modestes, nous nous contenterons de ne pas connaître les choses divines. Les probabilités, une approximation lointaine de la connaissance, sont toutes auxquelles les créatures tels que nous sommes peuvent aspirer.

" Mais nous voyons le Christ commencer son pèlerinage en tant que questionneur. Je crois que le Christ a posé des questions depuis ce jour jusqu'à aujourd'hui ; qu'il nous pose des questions à tous, devins et laïcs, maintenant ; que les questions nous viennent en multitudes de formes, à travers une multitude de lèvres. J'ai bien peur que lorsque nous essayons de faire taire l'une de ces questions, nous essayons de faire taire la voix du Christ, dans les autres et en nous-mêmes.

(2) Des déclarations comme celles-ci sont susceptibles d'être mal comprises, comme si l'on voulait décourager le respect pour le passé, comme si l'on pensait qu'il n'y avait pas d'oracles de Dieu qui soient plus forts et plus profonds que tous les raisonnements et spéculations des hommes. Juste parce que je maintiendrais le respect pour le passé, je n'ose pas étouffer une question inquiète des hommes concernant la foi d'autrefois, respectant les oracles de Dieu.

Les rabbins ne respectaient pas le passé. Ils acceptèrent ses décrets. Ils n'avaient aucune communion avec la vie et les souffrances de ses hommes. Aucun homme n'a eu besoin de tant pour devenir de petits enfants pour retrouver la sagesse des enfants. Afin qu'ils puissent atteindre cette sagesse, l'Enfant vint parmi eux, les écouta, leur posa des questions, répondit à leurs questions. Ce même Enfant, qui a le gouvernement sur ses épaules, nous entend, nous interroge, nous répond pour le même but.

FD Maurice, Sermons, vol. v., p. 91.

Référence : Luc 2:47 . Clergyman's Magazine, vol. iv., p. 88.

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