Commentaire de la Bible du sermon
Luc 24:11
I. Nous pouvons à peine concevoir que, si la Croix et le sépulcre avaient été la fin du parcours de Jésus, ses disciples auraient tenu ensemble plusieurs mois. Que de tels hommes renouent leurs espérances effilochées et éparses ; que ces disciples, étant ce que nous savons qu'ils ont été, auraient dû reprendre courage, comme le récit nous le dit, et comme l'histoire du monde nous le montre, ils l'ont fait ; est tout simplement inconcevable, à supposer qu'il ne se soit plus rien passé après la déposition dans la tombe.
On ne peut les imaginer, hommes écrasés, déçus, trompés, se dressant devant les ennemis victorieux de leur Maître en disgrâce, et le proclamant Prince et Sauveur. Il n'y a qu'une façon de rendre compte de ce changement ; et c'est ainsi que la Résurrection a réellement eu lieu, comme on nous le dit.
II. Il y a eu beaucoup de jours étranges dans l'histoire de ce monde, mais il n'y a jamais eu de jour aussi étrange que celui de la Résurrection, car jamais un ne lui a ressemblé dans ce qui s'était passé. (1) Comme la perte avait été, ainsi était le gain ; comme le chagrin, ainsi la joie. Un nouvel ordre de choses a été commencé; une nouvelle vie est née. La moisson qui semblait n'avoir été qu'un tas au jour d'un chagrin désespéré, est devenue une semence précieuse, pour une autre et une semence sans fin.
(2) Et avec la joie vient la responsabilité : « Ils ne pouvaient que parler de ces choses qu'ils avaient vues et entendues. Ce témoignage de fait est devenu une nécessité de leur vie, ils s'en sont investis de sa responsabilité. (3) Et avec la joie et la responsabilité est venue aussi la force. En proportion de la grandeur de l'événement, en proportion de l'immensité du changement, en proportion de l'action de l'esprit, leur témoignage fut rendu avec puissance de sorte qu'il renversa toute opposition.
Entre Pierre désavouant Jésus, Pierre pleurant amèrement son infidélité, Pierre revenant du sépulcre s'émerveillant en lui-même, et Pierre se tenant devant le concile et proclamant qu'il n'y a pas d'autre nom donné sous le ciel parmi les hommes par lequel nous devons être sauvés, il n'y a pas besoin de lien fourni , si cette joie a donné la responsabilité, et la force a suivi ; mais autrement je ne vois pas comment la faiblesse et la puissance doivent appartenir au même ; comment le même homme doit prononcer en quelques jours quelques-uns des mots les plus faibles et les plus bas, et aussi quelques-uns des plus audacieux et des plus grandioses, de l'histoire de ce monde.
H. Alford, Eastertide Sermons, p. 1.