Luc 6:37

Jugement chrétien des autres.

I. Lorsque nous lisons : « Ne jugez pas », « Ne condamnez pas », je crois que nous devons aborder l'interdiction avec des pensées telles que celles-ci : « Je dois juger et condamner. Je ne peux pas vivre ma vie en bon chrétien ou en citoyen utile, ou en tant que remplisseur digne de n'importe laquelle des relations de la vie, sans faire ces deux choses à plusieurs reprises et même quotidiennement. nécessité, d'être ma constante habitude et propension.

Je dois juger, c'est vrai, mais je n'ai pas besoin de toujours juger ; Je dois condamner, c'est vrai, mais mon jugement ne doit pas toujours arriver à ce résultat. Je dois juger de tous les hommes, à un moment ou à un autre, mais que mon jugement, s'il est approbateur, soit confidentiel, afin que je puisse sympathiser, aimer et faire confiance aux autres, sans prendre l'habitude insatisfaisante de toujours rompre. jusqu'à des motifs de charité, manque de confiance, refus de sympathie, absence de confiance, refus d'amour. Je dois juger, mais je ne préjugerai peut-être jamais."

II. Comment devons-nous comprendre les promesses par lesquelles ces commandements, « Ne jugez pas et ne condamnez pas », sont suivis ? « Vous ne serez pas jugés » et « Vous ne serez pas condamnés ». Deux significations nous viennent à l'esprit à la fois, toutes deux, je crois, incluses. Le premier concerne le jugement des hommes : « Vous ne serez pas jugés, si vous ne jugez pas les autres. Les hommes sont habitués à traiter facilement avec celui qui traite facilement avec eux. Mais nous serions en deçà de l'intention de notre Seigneur dans les deux cas si nous nous arrêtions avec cette référence. Cela apparaît à la fois a priori, par sa nature insatisfaisante, comme fournissant un motif chrétien, et par les mots de conclusion de ce verset : « Pardonnez, et vous serez pardonnés.

" Car ce même dicton apparaît sous une autre forme à la fin du Notre Père, dans Matt. vi., où le Christ dit : " Car si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi. " Les personnes à qui s'adressent sont des chrétiens personnes justifiées par la foi, et menant le conflit chrétien dans la puissance de l'esprit. Dans chaque cas, le commandement est celui qui enjoint une pensée ou un acte approprié à leur haute vocation de Dieu en Christ ; la promesse est celle qui appartient à l'alliance de Dieu en Christ .

Quiconque persévérera dans cette alliance sera pardonné ; non parce qu'il a pardonné aux autres, mais parce qu'il s'est approprié le sang de Jésus-Christ par la foi, et ce sang purifie de tout péché.

H. Alford, Sermons de la Chapelle de Québec, vol. v., p. 49.

I. Comment comprendre ces paroles ? Le Sauveur veut-il dire que nous ne devons nous faire aucune opinion sur le caractère et la conduite des personnes avec lesquelles nous sommes en contact ? Ou que, si l'on se fait une opinion, elle doit toujours être favorable ? Évidemment pas. En premier lieu, le faire était tout simplement impossible. La même faculté en nous qui nous incline à approuver un acte noble, nous incline aussi à désapprouver un acte ignoble.

Nous aimons l'un; nous n'aimons pas l'autre. Instinctivement et graduellement, par des accrétions fines et presque imperceptibles, une estimation de notre prochain grandit dans notre esprit, ce qui est vraiment et vraiment un jugement que nous portons sur lui. Notre Sauveur veut dire ici qu'il ne peut y avoir de jugement légitime des autres, sauf là où il y a eu auparavant un jugement sévère et approfondi de soi-même. Il veut dire que le seul homme à se faire une idée juste de la conduite de ses voisins est l'homme qui ment humblement devant Dieu comme un pécheur lui-même ; et qui, conscient de son propre besoin profond de pardon, vient continuellement à la fontaine ouverte pour le péché et l'impureté.

Un tel homme le fera en effet car il doit se faire une opinion sur les autres. Parfois, il peut même être contraint de blâmer et de réprimander ; mais quand il le fera, il le fera avec réticence, et non avec satisfaction avec modération, et non avec exagération avec amour, et non avec dureté. Un tel esprit se manifesterait (1) en construisant au mieux le comportement des autres ; (2) un autre résultat serait que nous n'oserions jamais nous prononcer sur le destin final d'un semblable.

II. "Pardonnez, et vous serez pardonnés." Dieu nous infligera la sévérité avec laquelle nous traitons avec les autres. Le christianisme ne nous interdit pas de discerner le péché chez les autres ; bien plus, il nous enjoint de réprimander occasionnellement le péché, mais toujours dans un esprit tendre et aimant, et comme ceux qui, étant conscients du mal en eux-mêmes, désirent le bien réel et durable de leur frère. Mais le christianisme dit aussi : « Si vous prenez plaisir à condamner, et condamnez les autres dans un esprit de censure et d'auto-exaltation, méfiez-vous des conséquences que vous vous infligez.

Vous dictez à Dieu la méthode selon laquelle il vous traitera au grand jour du jugement ; tu es pour rendre aux autres justice sans pitié, et toi-même tu auras justice sans pitié."

G. Calthrop, Paroles prononcées à mes amis, p. 284.

Référence : Luc 6:37 . HJ Wilmot-Buxton, Sermonettes du dimanche pendant un an, p. 142.

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