Commentaire de la Bible du sermon
Marc 9:23-24
Phases actuelles de l'incrédulité.
I. L'incrédulité peut naître et trouver une occasion dans trois directions : le monde extérieur, l'homme et la nature même du christianisme. On rencontre constamment les mots agnosticisme et positivisme, et ces mots indiquent le canal dans lequel coule actuellement l'incrédulité.
II. Le principe même de l'Agnostique comporte une contradiction. Il déclare que l'homme ne peut pas savoir qu'il existe un Dieu que Dieu, s'il existe, ne peut se faire connaître. N'est-ce pas prétendre savoir beaucoup de choses ? Ce n'est pas agnostique sans connaissance ; c'est prétendre avoir une connaissance exhaustive à la fois de l'homme et de Dieu, prétendant également une connaissance en contradiction flagrante avec l'histoire humaine et la conscience humaine.
III. L'une des caractéristiques de l'incrédulité du temps présent est son esprit et son but éthiques élevés. En cela, elle s'oppose totalement à l'athéisme d'autrefois, qui cherchait souvent à effacer les distinctions morales. Notre querelle avec cette phase d'incrédulité est qu'elle ignore l'homme, qu'elle ne regarde pas les faits de l'âme, en comparaison desquels tous les autres sont des images qui s'effacent. Il est fractionnaire et exclusif. Le christianisme est large et impartial. Il croit que la vraie raison est l'expression de la nature entière de l'homme.
IV. Le positiviste rejette l'agnosticisme Il réussit à montrer que l'agnosticisme en tant que religion échoue dans les trois éléments essentiels croyance, culte, conduite. Mais lorsqu'il vient exhiber son propre substitut au christianisme, il crée un sentiment de surprise, d'ahurissement. C'est l'humanité collective qu'il se propose de vénérer. Tout en rejetant toutes les abstractions et théories, et en prétendant ne considérer que les faits et les lois, « la loi sociale, morale, mentale aussi bien que physique », il se rend coupable d'adorer l'abstraction la plus entière et en même temps la plus incongrue. Il oublie que les hommes ne peuvent adorer que ce qui peut répondre.
V. Une autre phase d'incrédulité particulièrement caractéristique de notre temps, et par laquelle elle cherche à renverser la religion, est la prétention exclusive au désintéressement.
VI. Notre époque fournit dans son esprit et sa tendance trois antidotes à sa propre phase d'incrédulité. (1) L'étude de la science comparée des religions. Cela a pour effet d'approfondir dans l'esprit la conviction que la religion est une partie essentielle de la nature humaine, et la partie dominante. (2) Le caractère fortement éthique d'une grande partie de la littérature de l'époque et le profond intérêt porté à la discussion des questions éthiques sont du côté de la religion. (3) Les meilleurs poètes sont parmi les meilleurs amis de la religion de nos jours.
J. Leckie, Sermons à Ibrox, p. 362.
Références : Marc 9:23 ; Marc 9:24 . Clergyman's Magazine, vol. III., p. 281 ; J. Natt, Plain Sermons, p. 166.