Matthieu 11:3

Douter.

I. Il n'y a pas de péché à douter. Certains doutes sont coupables. Ils le sont lorsqu'ils sont nés de préjugés irrationnels ou nés d'une vie mal réglée. Mais le doute, de sa propre nature, ne peut pas être un péché. Car qu'est-ce que c'est ? C'est une certaine fluctuation de l'esprit, dans un sens ou dans l'autre, alors qu'en l'espèce, il n'a encore aucune preuve convaincante. Les miracles de Jésus, dans un de leurs aspects, étaient les réponses divines aux doutes sans péché des hommes, et aussi la méthode divine pour les empêcher de se produire.

II. La foi vaut mieux que le doute. Nous ne sommes jamais encouragés dans les Écritures, ni justifiés par aucun des préceptes de la sagesse naturelle, à cultiver, comme habitude intérieure, un scepticisme intellectuel ou moral. Nous sommes encouragés à poser des questions à Dieu et à l'homme, à lire des livres, à peser les preuves, à rejeter les erreurs ; en un mot, prouver toutes choses. Mais tout cela en vue de la fin des hésitations, de l'établissement de la foi et de la fixation de ce qui est bon. Ainsi, dire que nous sommes encouragés à douter n'est qu'une autre façon de dire que nous sommes encouragés à croire.

III. Dans toute tentative pour dompter le scepticisme, que ce soit en nous-mêmes ou chez les autres, il faut tenir compte de la cause immédiate de celui-ci ou, puisque le proche et le lointain sont souvent inséparablement mêlés, dire la cause réelle dans la mesure où cela peut être déterminé. (1) Par exemple, il ne fait aucun doute qu'une grande quantité de perturbation mentale est due à des causes physiques. Le corps souffrant rend parfois l'esprit troublé.

Dans de tels cas, des médicaments physiques sont nécessaires et doivent être recherchés et utilisés comme le baume même de Galaad pour l'occasion. (2) Alors si le doute est purement intellectuel, s'il surgit au cours d'un développement naturel de la pensée et de la connaissance, alors il faut lui appliquer un dissolvant expressément intellectuel. (3) Que ceux qui ont des doutes moraux obéissent à l'injonction du Seigneur et viennent à lui pour se reposer. Presque tous les doutes concernant Christ ou la vérité chrétienne devraient être présentés d'une manière ou d'une autre à Christ lui-même, et remis, pour ainsi dire, entre ses mains pour être résolus.

A. Raleigh, Le petit sanctuaire, p. 110 ; voir aussi Trois cents contours sur le Nouveau Testament, p. 16.

Références : Matthieu 11:3 . RW Dale, Chaire contemporaine, vol. vi., p. 355 ; E. Blencowe, Plain Sermons to a Country Congregation, vol. ii., p. 13. Matthieu 11:4 . G. Brooks, Aperçus de sermons, p. 111. Matthieu 11:4 ; Matthieu 11:5 .

E. M. Goulburn, Sermons occasionnels, p. 191. Matthieu 11:4 . R. Duckworth, Christian World Pulpit, vol. xxiv., p. 49.

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