Commentaire de la Bible du sermon
Matthieu 18:2,3
Innocence chrétienne.
Quand notre Seigneur prit un enfant et le plaça au milieu des disciples, et fit de son visage la réponse à leur question : « Qui est le plus grand dans le royaume des cieux ? même s'il leur a même dit qu'ils ne pouvaient entrer dans le royaume des cieux à moins qu'ils ne se convertissent et deviennent comme cet enfant, il les a certainement imposés, ainsi qu'à nous, une très sérieuse obligation de rechercher ce qu'il y a dans cette image qu'il aimait, et après quoi Il nous façonnerait.
I. La pureté et l'innocence de toute créature humaine ne sont pas et ne peuvent pas être les siennes ; nous ne sommes innocents qu'autant que nous ne revendiquons rien de nous-mêmes, autant que nous regardons hors de nous-mêmes, autant que nous nous oublions dans un autre. Le respect de l'inconscience, le presque culte de l'enfance, ne sont rien d'autre qu'un hommage silencieux à cette doctrine. Et la protestation contre la simple inconscience, le désir que nous ressentons qu'un enfant devienne une personne vivante distincte, la conviction que nous avons que le commandement « Connais-toi toi-même » descend du ciel, même lorsque l'obéissance à celui-ci semble parfois nous au bord même de l'enfer, c'est aussi un témoignage au nom de la même doctrine.
Car comment peut-il y avoir abandon de soi s'il n'y a pas de soi à abandonner ? Comment un homme peut-il cesser ses propres travaux et ses propres efforts s'il n'y a rien en lui d'œuvre et d'effort dont il doive cesser ?
II. Toutes les tentatives de nous rendre innocents en nous mettant dans une atmosphère réglementée, et en essayant d'interdire l'intrusion du mal ; toutes les tentatives pour nous couper des pécheurs, de peur qu'ils ne nous souillent ; tout traitement des maux des autres hommes comme s'ils n'étaient pas les nôtres, doit être fatal à l'acquisition de l'innocence du Christ, la seule innocence dont Dieu sache quelque chose. D'un autre côté, c'est contredire l'Écriture, la raison et l'expérience de dire que ceux qui ont été le plus souillés par les souillures extérieures et intérieures peuvent ne pas recevoir le don de l'innocence dans sa mesure la plus complète.
"Tu me purifieras avec de l'hysope, et je serai pur", était l'assurance confiante et bien fondée d'un homme sur la conscience duquel reposait le fardeau de l'adultère et du meurtre. Que les hommes formulent les notions qu'ils peuvent avoir sur la pureté baptismale, le sacrement de la Cène du Seigneur témoigne que l'homme frappé par le péché, qui a discerné qu'il n'a jamais eu et ne pourra jamais avoir rien de juste en lui-même, peut devenir tout à fait enfantin et sans tache lorsqu'il devient de lui-même et cherche à communier avec Celui en qui il n'y a pas de péché.
FD Maurice, Sermons, vol. je., p. 82.
Référence : Matthieu 18:2 ; Matthieu 18:3 . JW Burgon, Quatre-vingt-onze courts sermons, n° 10.