Commentaire de la Bible du sermon
Matthieu 18:7
S'il est une œuvre au monde qui mérite particulièrement le nom d'œuvre du diable, c'est l'entrave que les hommes mettent parfois dans le chemin où leurs semblables sont appelés par Dieu à marcher. De toutes les tentations qui nous entourent dans ce monde de tentations, les plus difficiles, dans presque tous les cas, à gérer, sont celles que nos semblables jettent sur notre chemin.
I. La forme la plus flagrante du péché de tenter les autres est celle de persécuter et de ridiculiser les consciencieux. Il est presque toujours facile de trouver des moyens de le faire. Quiconque s'efforce de vivre comme Dieu le veut est sûr de s'exposer au ridicule, ne serait-ce que pire. Il se mêle à nos meilleures actions assez de faiblesse, de folie, de motivations humaines, d'égoïsme humain, pour donner une bonne poignée à quiconque cherche une poignée, et fournir des matériaux pour une plaisanterie amère, pour une moquerie, pas tout à fait imméritée. Comme il est facile de ridiculiser la vertu imparfaite, parce qu'elle est imparfaite ; comme c'est facile, et pourtant comme c'est méchant !
II. Les chrétiens sont-ils tout à fait à l'abri de faire ce grand et coupable méfait ? Je ne crains pas. (1) En premier lieu, les chrétiens ne sont pas exempts de la faute commune de tous les hommes, de condamner et de détester tout ce qui est différent de la mode ordinaire de leur propre vie. (2) Encore une fois, les chrétiens sont tout aussi susceptibles que les autres hommes d'être induits en erreur par les coutumes de leur propre société et de confondre les lois qui se sont développées entre eux avec la loi de Dieu.
(3) Encore une fois, les chrétiens sont très souvent susceptibles, non peut-être, de mettre des obstacles aux efforts pour faire le bien, au point de leur refuser l'aide nécessaire sans laquelle ils ont peu de chances de réussir. (4) Encore une fois, les chrétiens sont tout aussi susceptibles que n'importe qui de donner de faux noms aux choses fausses, et d'ôter la crainte du péché par une sorte de charité bon enfant envers des fautes particulières. (5) Enfin, les chrétiens sont passibles de ce qui est la forme commune de tentation parmi ceux qui ne sont pas chrétiens ; ne pas persécuter ou ridiculiser ce qui est juste, mais chercher des compagnons dans ce qui est mal. Ils sont tentés, chaque fois que le péché est trop puissant pour leur volonté, de le doubler en entraînant d'autres avec eux sur le même chemin.
Bishop Temple, Rugby Sermons, 1ère série, p. 166.
I. Le petit enfant est le héros du panégyrique du Christ dans le contexte. Le petit enfant est le type du citoyen du royaume de Dieu. Sa simplicité, son innocence, sa franchise, sa confiance sont les insignes du privilège civique dans le régime céleste. Et comme le petit enfant est l'objet de l'éloge dans le contexte, il est aussi l'occasion de l'avertissement dans le texte. C'est la pierre d'achoppement placée sur le chemin des petits du Christ qui appelle la dénonciation du malheur.
Nous pouvons ressentir l'imputation d'une nature enfantine; nous pouvons rejeter ses caractéristiques plus nobles, mais ses qualités plus faibles s'accrocheront encore à nous. La catégorie des petits du Christ est aussi large que l'Église est large, que l'humanité est large. Nous sommes tous exposés à la force d'une nature plus forte que la nôtre, plus forte en intellect, ou plus forte en caractère moral et en finalité définie, ou plus forte (cela peut être) par simple passion de tempérament, nous attirant vers le bien ou nous poussant à le mal.
II. Que personne ne pense qu'il peut échapper à sa responsabilité dans cette affaire. Il y a un élément de force en tout, même le plus faible. Il peut s'agir d'un pouvoir intellectuel supérieur ou d'une haute culture mentale ; il peut s'agir d'une connaissance plus large du monde ; il peut s'agir d'une plus grande force de caractère ; il peut s'agir de vues religieuses plus élargies : d'une manière ou d'une autre, chaque homme possède en lui-même une force qui lui donne un pouvoir sur les autres, et l'investit d'une responsabilité envers les petits du Christ.
III. Contre les périls de l'influence je ne connais qu'une sécurité la purification, la discipline, la consécration de soi de l'homme. Soyez assuré que s'il y a une trace de corruption à l'intérieur, elle propagera la contagion à l'extérieur. Il est tout à fait impossible d'isoler l'être intérieur de l'extérieur. Aucun homme ne peut être toujours sur ses gardes. « C'est de l'abondance du cœur que la bouche parle. Chacun de nous porte en lui une atmosphère morale, qui prend son caractère au plus profond de lui-même.
Bishop Lightfoot, Oxford and Cambridge Journal, 26 octobre 1876.
Référence : Matthieu 18:7 . H. Melvill, Penny Pulpit, n° 1 579.