Matthieu 26:27

I. La Coupe nous parle d'un traité ou d'une alliance divine. L'ancien Israël avait vécu pendant près de deux mille ans sous la charte de leur existence nationale, qui, comme nous le lisons dans l'Ancien Testament, fut donnée au Sinaï au milieu des tonnerres et des éclairs ; et cette alliance, ou accord, ou traité, de la part de Dieu, fut ratifiée par un acte solennel, dans lequel le sang du sacrifice, divisé en deux portions, était aspergé : une moitié sur l'autel, et l'autre moitié, après leur acceptation des conditions et obligations de l'alliance, sur le peuple, qui s'était engagé à l'obéissance.

La nouvelle alliance, que Christ scelle dans son sang, est la charte, la meilleure charte, aux conditions de laquelle non une nation mais le monde peut trouver un salut qui éclipse toutes les délivrances du passé. La nouvelle alliance, dans la plénitude exubérante de ses desseins gracieux, est à la fois l'achèvement et l'antithèse de l'ancienne alliance avec ses préceptes et sa rétribution.

II. Cette Coupe nous parle du pardon des péchés. Une théorie, et une seule théorie, me semble-t-il, du sens de la mort du Christ, est possible si jamais ces paroles de mon texte tombaient des lèvres du Christ, ou s'il instituait jamais le rite auquel elles se réfèrent ; Il a dû croire que sa mort était un sacrifice, sans lequel les péchés du monde n'étaient pas pardonnés, et par lequel le pardon nous est venu à tous.

III. Cette Coupe parle également d'une vie infusée. « Le sang est la vie » dit la physiologie des Hébreux. Le sang est la vie, et lorsque les hommes boivent de cette coupe, ils symbolisent le fait que la vie et l'esprit de Christ sont communiqués à ceux qui l'aiment. Le cœur même du don que le Christ nous fait est le don de sa propre vie pour être la vie de nos vies.

IV. Et enfin, il parle d'une allégresse festive. Ceux qui vivent de Christ, ceux qui s'abreuvent de Son Esprit, doivent se réjouir en toutes circonstances, eux et eux seuls. Nous nous asseyons à une table, fût-ce dans un désert, fût-ce en présence de nos ennemis, où il devrait y avoir de la joie et la voix de l'allégresse. Mais au-delà de cela, cette Coupe pointe vers une future fête. A cette heure solennelle, Jésus resta dans son propre cœur avec la vision du royaume parfait et de la joyeuse fête d'alors.

Cette communion a donc en elle un élément prophétique, et se rattache à des prédictions et des paraboles qui parlent du souper des noces du grand Roi, et du moment où nous nous assoirons à sa table dans son royaume.

A. Maclaren, Christian Commonwealth, 5 novembre 1885.

Références : Matthieu 26:28 . Expositor, 1ère série, vol. XII., p. 49 ; A. Barry, Sermons for Passiontide and Easter, p. 89. Matthieu 26:29 . Spurgeon, Trois cents contours du Nouveau Testament, p. 29.

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