Commentaire de la Bible du sermon
Matthieu 26:57,58
Matthieu 26:57 , Matthieu 26:69
Le reniement de Jésus par Pierre.
Bien que le reniement par Pierre de son Seigneur ait choqué tous les témoins comme une chose soudaine, inexplicable et déconnectée, ce n'était en réalité que le dernier acte d'une succession d'actes, l'un issu d'un autre.
I. Pensez à cet acte en rapport avec une certaine faiblesse dans laquelle il a commencé. Qui a renié le Seigneur ? Était-ce ce scélérat suprême, Judas ? Pas d'histoire infiniment pathétique à raconter ! c'était Pierre ! Il n'y avait rien d'artificiel, rien de subtil, rien d'indirect, rien de méchant chez cet homme. Regarde-le. Ses yeux mêmes disent la vérité, ses bévues mêmes montrent son honnêteté ; pourtant c'est lui qui a menti. Pierre avait de nombreux points forts, mais un faible ; et celui-là, non détecté par lui-même, était au début de ce désastre.
C'était la faiblesse d'une impulsivité constitutionnelle excessive. L'impulsion est belle et bonne, mais l'impulsion n'est que la vapeur dans les travaux d'une usine, ou le vent dans les voiles d'un yacht. Impulse est un bon serviteur de l'âme, mais un mauvais maître.
II. Pensez à cet acte de Pierre en rapport avec son entrée dans la tentation de commettre un tel acte. "N'entrez pas dans la tentation", dit le Seigneur, mais Pierre semble avoir entendu ce qui lui était expressément destiné sans une vague d'émotion, ni une montée d'alarme. Il pouvait compter sur son propre instinct de protection. Peter se croyait un homme de fer ; mais il y avait un défaut dans son fer, bien qu'il ne le sût pas avant d'être entré dans une épreuve pour laquelle il n'était pas fait ; puis le fer s'est cassé.
III. Pensez au reniement du Christ par Pierre en rapport avec ses trois occasions. Comme c'est souvent le cas d'un homme dont la vie s'est écoulée à la campagne, lorsqu'il n'était pas sur ses gardes, il parlait dans son dialecte le plus large, de sorte que tous savaient que le pauvre bavard était de Galilée. Un jeune visage impertinent se tourna soudain vers lui, et son propriétaire dit : « Tu étais aussi avec Jésus de Galilée. L'impulsion n'a aucun pouvoir sur les instances critiques de la vie ; l'impulsion a incité son premier mensonge ; dans sa terreur, et avant qu'il ne s'en rende compte, Pierre dit : « Femme, je ne le connais pas.
IV. Pensez au déni de Pierre en rapport avec le traitement que Christ recevait à l'époque. Juste dans l'angoisse de l'épreuve du Maître se trouvait le point culminant du péché du serviteur.
V. Pensez au reniement du Christ par Pierre en rapport avec l'acte du Christ de restaurer l'amour. Il se tourna vers Peter avec un regard. La malédiction n'a fait naître que l'amour, et l'amour est sorti avec ce regard si fondant, si lugubre, si pathétiquement expressif. Nous n'imaginons peut-être pas à quoi ressemblait ce regard, mais nous savons quel effet il a eu sur le disciple. Il se jeta dans la nuit. Dans une angoisse presque insupportable, dans un supplice de tendresse, et avec un amour transformé en une tempête de remords passionnés, il se sentait perdu.
Certaines structures ne peuvent être sauvées qu'en étant ruinées. L'Athénien dit : « J'aurais été perdu, si je n'avais pas été perdu. Avec quel sens profond et avec quelle puissante emphase le glorifié Pierre pourrait-il maintenant dire la même chose.
C. Stanford, The Evening of Our Lord's Ministry, p. 237.
Référence : Matthieu 26:57 . Le mensuel du prédicateur, vol. je., p. 292.