Commentaire de la Bible du sermon
Matthieu 7:2
Le Nouveau Testament est plein d'une réciprocité naturelle et nécessaire entre l'homme et les choses qui l'entourent. Chaque don a son retour, chaque acte a sa conséquence, chaque appel a sa réponse dans ce grand monde vivant et alerte, où l'homme est au centre, et toutes choses ont les yeux sur lui et leurs oreilles ouvertes à sa voix.
I. Même avec les relations de l'homme avec la terre matérielle, cette loi est vraie. "Ils ont traité la nature comme ils le feraient." Ainsi, tous les hommes, toutes les races, traitent la nature selon leur volonté, que leur volonté soit l'expression profonde de leurs caractères, ou seulement les impulsions légères et inconstantes de l'auto-indulgence. Et ce qu'ils sont à la nature, la nature est pour eux à un homme la sirène, qui le fascine jusqu'à l'ivresse et la mort ; à un autre l'ami sage, qui lui enseigne toutes les leçons de retenue et de sobriété, et d'espoir et de travail patients.
II. Mais après tout, nos relations avec le monde de la nature ne sont guère plus que des illustrations de nos relations avec le monde des hommes. Voyons à quel point la loi que nous regardons est vraie. Je pense qu'il grandit en nous une forte conviction avec nos années de croissance que pour un homme de sortir du monde des autres n'est pas nécessairement une honte pour le monde des autres, mais est certainement une honte pour lui.
Il y a des hommes dans le monde aujourd'hui qui s'aggravent en vivant avec les meilleurs et les plus purs. Les âmes sont plus sombres pour le soleil, les âmes sont plus froides pour la chaleur avec laquelle elles vivent quotidiennement en compagnie. Et pourquoi? Car le ciel ne fait pas la sainteté, mais la sainteté fait le ciel ; car si vous ne vous donnez pas en sympathie à la bonté, la bonté ne peut pas se donner en influence pour vous ; car avec quelle mesure vous la mesurez vous sera mesurée. Chaque homme tire du monde des hommes le rebond, l'accroissement et le développement de ce qu'il y apporte.
III. Et maintenant, dans ce grand abandon, cette suprême consécration de soi, notre loi tient-elle toujours ? En effet, c'est le cas. Nulle part cela ne tient si complètement. Car il y a différentes mesures dans lesquelles les hommes se donnent à Christ, et Christ ne méprise aucune d'entre elles, mais dans différentes mesures, il est de nouveau obligé de se rendre à eux. Avec quelle mesure chacun se donne au Sauveur, le Sauveur se rend dans son salut à chacun.
Comme lorsque dans quelque terre étrangère, dans quelque étrange sanctuaire du culte romain ou païen, tout glorieux d'art, tout flamboyant de la lumière des pierres précieuses, se courbent autour de l'autel les vrais dévots qui croient de toute leur âme ; tandis qu'à la porte, têtes découvertes et visages solennels par la présence d'une cérémonie à laquelle ils ne croient pas et à laquelle ils ne prennent pas part, s'attarde un groupe de voyageurs pleins de joie devant la beauté merveilleuse du lieu ; et comme lorsque la musique cesse et que les lumières s'éteignent, ils s'en vont, chacun portant ce qu'il était en lui pour recevoir le dévot sa paix spirituelle, le touriste artistique sa joie spirituelle ; ainsi les hommes se donnent à Christ, et par les soi qu'ils se donnent à lui, le don de lui-même à eux doit nécessairement être mesuré.
Phillips Brooks, Sermons in English Churches, p. 265.
Références : Matthieu 7:3 . S. Cox, Carnet d'un exposant, p. 266. Matthieu 7:6 . Ibid., p. 279.