Michée 2:1

Ce verset nous introduit à une réflexion sur laquelle il est très important que nous nous attardions parfois pensivement ; cette pensée est la responsabilité du pouvoir, ou les tentations propres au pouvoir.

I. De toutes les choses dans le ciel et sur la terre auxquelles le cœur humain aspire avec le plus de véhémence, il n'y a rien qu'il désire aussi intensément et sans cesse que la puissance. «Être faible, c'est être misérable, faire et souffrir», dit notre grand poète. Être faible, c'est toujours avoir envie et ne jamais avoir ; toujours aspirant et ne possédant jamais. On se flatte de croire qu'il ne nous manque que la force pour faire de nous des héros ; rien que des ressources pour nous rendre supérieurs aux anges et semblables à Dieu.

Il faut quelque chose de mieux qu'un simple pouvoir pour faire un héros ou un ange. Si nous sommes bénis avec les dons de puissance, de vigueur et de force, nous devons réfléchir que nous les observons avec sagesse, de peur que ce que Dieu voulait dire comme une aubaine ne devienne dans notre cas un fléau.

II. Si ces hommes d'Israël, sur la tête desquels pesait un lourd châtiment, avaient été des hommes de la foule, pauvres et faibles, combien leurs pensées sur leurs lits auraient pu être différentes, en ce sens qu'ils auraient alors manqué de pouvoir de gratification. Aucun homme ne médite longtemps sur le fait de faire ce qu'il est convaincu au départ est une impossibilité. Et donc, si nous sommes sages, nous rendrons grâce à Dieu parfois pour la faiblesse, comme pour la force, pour les échecs comme pour les succès, pour les difficultés que nous rencontrons au jour le jour, ainsi que pour nos nombreuses aides et partisans.

Nous remercierons Dieu d'avoir été découverts dans de nombreux actes indignes, et de ne pas avoir souffert d'y continuer, et d'avoir été couverts de honte au cours de nombreux plans méchants, et arrêtés avant que nous puissions tout à fait l'accomplir. ; et nous avons été empêchés de commettre beaucoup d'actes honteux que nous avions conçus sur nos lits, et n'avons été empêchés de pratiquer que parce qu'ils n'étaient pas au pouvoir de nos mains.

A. Jessopp, Sermons de l'école Norwich, p. 11.

Continue après la publicité
Continue après la publicité