Proverbes 3:6

Une caractéristique des Écritures de l'Ancien Testament, qui résulte du génie de la langue hébraïque, est particulièrement observable dans le livre des Proverbes. Au lieu de l'instrument copieux, polyvalent, précis et à bien des égards sans égal dont le Grec manie pour exprimer sa pensée, l'écrivain hébreu a à sa disposition une langue qui ne possède par comparaison que quelques mots simples. Mais parmi ceux-ci, beaucoup sont des mots de la gamme et de l'applicabilité les plus larges.

Ce sont des mots dont la profondeur est inférieure à la profondeur du sens. Le texte nous fournit un échantillon de cette grossesse et de cette puissance presque intraduisibles de la parole hébraïque. Le mot anglais "reconnaître" ne représente qu'une des nombreuses significations que l'on retrouve, après réflexion, dans le mot original יַָדץ. Ce mot, à l'origine identique à εἰδεῖν et videre , en est venu à signifier ce qui résulte de la vue, à moins que le sens ne soit imparfait ou que l'entendement soit affaibli, à savoir la connaissance.

Il présente des connaissances à tous ses stades de croissance. Tel qu'il est utilisé dans le passage qui nous est présenté, il décrit rien de moins complet que l'ensemble de l'action de l'être spirituel de l'homme face à face avec le Dieu éternel. Il est irrésistiblement impliqué que connaître Dieu vraiment, avoir une vue complète de Dieu devant l'âme, est quelque chose de plus qu'une simple connaissance de tête, que c'est une connaissance en acte. C'est, en somme, ne pas avoir de cœur avec soi, se défier de soi, s'abaisser, s'écraser et s'oublier ; nous sommes sensibles à la présence d'un Être qui se découvre son insignifiance ou sa pollution. Le texte comprend donc, outre bien d'autres, des exhortations spécifiques telles que celle de saint Pierre : « Revêtez-vous d'humilité ».

I. Il n'y a pas longtemps qu'on discutait la question de savoir si une vertu peut jamais mourir. Certes, des excellences relatives particulières caractérisent des races, des époques, des stades de progrès social particuliers. Ils apparaissent; ils brillent ; ils pâlissent et retombent dans l'obscurité ; ils disparaissent carrément. Sans aucun doute, il existe des formes d'action vertueuse adaptées à la vie humaine à un stade de son développement qui n'expriment ou ne répondent pas pleinement à ses besoins et aspirations à un autre.

Mais la question ne concerne pas la simple modification de l'expression extérieure d'une vertu ; si les applications pratiques peuvent varier, les principes impérissables doivent vivre. L'opinion qui considère la soumission intellectuelle comme une vertu morte, ne pouvait guère attribuer une forte vitalité à la grâce de l'humilité. Si l' humilité est en voie de disparition, c'est parce que l'idée de Dieu a été appauvri ou compromis dans la pensée de notre époque. L'humilité n'est que la reconnaissance sincère dans la pensée, dans le langage, dans l'action, du premier et du plus important de tous les faits ; c'est la reconnaissance sincère de Dieu.

II. Théoriquement parlant, l'humilité doit bien sûr avoir raison. Mais regardez, dites-vous, à son effet pratique. Cela interfère-t-il plus ou moins avec l'activité et la réussite dans la vie ? Est-elle secrètement hostile aux prétentions et aux efforts d'une intelligence vigoureuse et cultivée ? Après tout, qu'est-ce que l'humilité ? L'humilité n'est pas un . Au contraire, le chrétien est le véritable μεγαλόψῦχος ; il est par excellence l'homme à l'âme généreuse et aux instincts nobles.

L'humilité n'est pas un manque d'entreprise, une ressource subtile de l'oisiveté. La force qui est apparemment perdue par la destruction de l'autonomie dans le caractère est plus que récupérée lorsque l'âme repose en parfaite confiance sur le bras fort de Dieu. L'humilité du chrétien est en réalité la cause de son énergie mentale.

III. L'humilité est indispensable à la vraie vie de l'âme. Aucun homme n'est jamais allé au ciel sans apprendre l'humilité de ce côté de la tombe. (1) Sans l'humilité c'est-à-dire la victoire de la vérité dans l'âme aucune âme ne s'est jamais vraiment tournée vers Dieu. (2) Sans humilité, le progrès religieux est impossible. (3) Sans humilité, aucune âme qui s'est tournée vers Dieu et qui apprend à Le servir, n'est un instant en sécurité.

HP Liddon, University Sermons, 1ère série, p. 139.

I. Vous pouvez reconnaître Dieu dans votre jeu, en reconnaissant que c'est Lui qui le donne, en Le remerciant pour cela, et en vous rappelant qu'Il est près de vous quand vous y êtes. Cela ne vous rendrait pas moins heureux de vous en souvenir, mais bien plus heureux. Seulement, cela réprimerait bien des paroles méchantes, bien des pensées colériques, bien des actes peu doux et peu généreux. Si tous les enfants s'en souvenaient, un nouveau soleil tomberait sur le trottoir et une nouvelle joie résonnerait dans les voix.

II. Reconnaissez-vous Dieu dans votre travail ? Il s'attend à ce que vous le fassiez. Comment le reconnaître ? (1) En reconnaissant qu'Il vous a confié votre travail et s'attend à ce que vous le fassiez bien ; (2) en priant pour vos leçons, en demandant à Dieu de vous aider à surmonter vos défauts.

III. Les garçons et les filles ont toujours des compagnons. L'amitié sera l'une des parties les plus importantes et les plus douces de votre vie. Il ne peut y avoir aucun dans lequel il est plus important de reconnaître Dieu, afin qu'il puisse diriger vos chemins.

IV. Pensées du futur. Sans Dieu, aussi courageux et fort que vous soyez, vous trébucherez et tomberez. Le Christ est-il votre Sauveur et votre Ami ? Il vient à vous maintenant, et au début de votre carrière vous propose de vous accompagner. Ne vas-tu pas l'accueillir et le serrer contre ton cœur avec des bandes de triple acier ? « Reconnais-le dans toutes tes voies, et il dirigera tes sentiers. »

J. Stalker, La nouvelle chanson, p. 118.

Références : Proverbes 3:6 . JM Charlton, Christian World Pulpit, vol. xvii., p. 324 ; Nouveau manuel des adresses de l'école du dimanche, p. 5.

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