Psaume 104:1

La nature a deux grandes révélations : celle de l'usage et celle de la beauté ; et la première chose que nous observons à propos de ces deux caractéristiques de la sienne, c'est qu'elles sont liées ensemble et liées l'une à l'autre. La beauté de la nature n'est pas, pour ainsi dire, un heureux hasard, qu'on puisse séparer de son usage ; il n'y a aucune différence dans la tenure sur laquelle reposent ces deux caractéristiques : la beauté fait tout autant partie de la nature que l'usage ; ce ne sont que des aspects différents des mêmes faits.

(2) Mais si la première chose que nous observons concernant l'usage et la beauté est qu'elles sont unies dans leur source, la prochaine chose que nous observons est qu'elles sont en elles-mêmes totalement séparées. Nous n'avons pas la moindre idée de la racine commune dans laquelle s'unissent ces énormes diversités, de l'unité à laquelle elles s'élèvent, de la direction ultime d'où l'un et l'autre se ramifient, le secret de leur identité. Il convient d'observer, dans l'histoire de l'esprit de ce pays, la formation d'une sorte de passion pour les paysages et la beauté naturelle. Ce fait ne peut être sans conséquences sur la religion.

I. Premièrement, en ce qui concerne la place qu'a la beauté de la nature dans l'argument de la conception à partir de la nature. Quand le matérialiste s'est épuisé en efforts pour expliquer l'utilité dans la nature, il semblerait que ce soit l'office particulier de la beauté de s'élever soudainement comme un extra confondant et déconcertant, ce qui n'était même pas formellement prévu dans son projet. Il y a cette différence remarquable entre l'artifice utile et la beauté comme preuve d'une cause intelligente, que l'artifice a une fin et un compte complets d'eux-mêmes, sans aucune référence à l'entendement de l'homme ; mais il est essentiel au sens et au sens même de la beauté qu'elle soit vue : et dans la mesure où elle est visible par la seule raison, nous avons ainsi dans la structure même de la nature une reconnaissance de la raison et une adresse distincte à la raison,

II. La beauté de la nature est nécessaire à la perfection de la louange ; la louange du Créateur doit être essentiellement affaiblie sans elle : elle doit être excitée et excitée par la vue. (1) La beauté se tient au seuil du monde mystique, et excite une curiosité au sujet de Dieu. Cette curiosité est une partie forte de l'adoration et de la louange. Tant qu'un homme sonde la nature, et au cœur de ses causes et de ses opérations, il est trop occupé par ses propres recherches pour recevoir cette impression d'elle ; mais placez le tableau devant lui, et il prend conscience d'un voile et d'un rideau qui ont derrière eux les secrets d'une existence morale : l'intérêt est inspiré, la curiosité est éveillée et le culte est élevé.

(2) La nature est en partie un rideau et en partie une révélation, en partie un voile et en partie une révélation ; et nous arrivons ici à sa faculté de symbolisme, qui est une aide si puissante et a si immensément affecté les principes du culte. Le Grand Esprit, parlant par représentation muette à d'autres esprits, leur insinue et leur signifie quelque chose de lui-même, car si la nature est symbolique, ce dont elle est symbolique doit être son auteur.

La Divinité au-delà de notre conscience intérieure veut que son monde extérieur nous dise qu'il est moral ; Il crée donc dans la nature un langage universel sur lui-même : ses traits véhiculent des signaux d'un pays lointain, et l'homme est mis en communication avec un grand correspondant dont il interprète la tablette. Et ainsi se forme ce qui s'apparente à l'adoration dans la vision poétique de la nature. Bien que nous n'adorions pas le signe matériel créé car ce serait de l'idolâtrie, nous nous reposons toujours sur lui comme le vrai langage de la Divinité.

III. Dans cette vue particulière de la nature, l'esprit s'y attachant comme un spectacle ou une image, il faut remarquer qu'il y a deux points en concordance frappante avec le langage visuel de l'Écriture. (1) L'Écriture a spécialement consacré la faculté de la vue, et a en partie mis en avant, et a promis sous une forme encore plus complète, une manifestation de la Divinité à l'humanité, par l'intermédiaire d'une grande vue.

(2) Il faut remarquer, comme un autre principe dans la représentation scripturaire, que l'acte de voir une vue ou un objet parfaitement glorieux est ce qui constitue la propre gloire du spectateur et du spectateur.

IV. Mais bien que la face extérieure de la nature soit une communication religieuse à ceux qui y viennent avec l'élément religieux déjà en eux, aucun homme ne peut tirer une religion de la beauté de la nature. Il doit y avoir pour base d'une religion la vue intérieure, le sens intérieur, le regard en soi et la reconnaissance d'un état intérieur : le péché, l'impuissance, la misère. S'il n'y a pas cela, la nature extérieure ne peut d'elle-même éclairer la conscience de l'homme et lui donner la connaissance de Dieu. Ce sera une image pour lui, et rien de plus.

JB Mozley, Sermons universitaires, p. 122.

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