Commentaire de la Bible du sermon
Psaume 104:20,21
I. Considérez, avec respect et admiration, la vision virile et joyeuse de la douleur et de la mort, et même de toute la création, qu'a le psalmiste, parce qu'il a la foi. Il n'y a en lui aucun sentimentalisme, aucune plainte de Dieu, aucun cri impie, ou du moins faible et hargneux : « Pourquoi as-tu tout fait ainsi ? Il voit le mystère de la douleur et de la mort. Il n'essaie pas de l'expliquer, mais il y fait face avec gaieté et virilité, dans la force de sa foi, en disant : est de la loi et de la volonté de Dieu, de qui viennent toutes les bonnes choses, du Dieu en qui est la lumière, et en Lui il n'y a pas de ténèbres du tout.
C'est pourquoi pour le psalmiste la terre est un spectacle noble, rempli à ses yeux du fruit des œuvres de Dieu. Ce qui impressionne son esprit, c'est précisément ce qui impressionnerait l'esprit d'un poète moderne, d'un homme de science moderne ; à savoir, la merveilleuse variété, la richesse et l'étrangeté de ses êtres vivants. Il s'aperçoit, avec l'instinct d'un vrai poète et d'un vrai philosophe, « Ceux-ci s'attendent tous à toi, ô Dieu, afin que tu leur donnes à manger en temps voulu. »
II. Puis il va encore plus loin. Il a regardé dans le visage de la vie d'innombrables. Maintenant, il regarde en face d'innombrables morts et y voit aussi l'esprit et l'œuvre de Dieu. « Tu caches ta face ; ils sont troublés. Tu leur coupes le souffle ; ils meurent et redeviennent leur poussière. » Le Dieu du psalmiste n'était pas simplement un Dieu fort ou un Dieu sage, mais un Dieu bon, et un Dieu miséricordieux, et un Dieu juste, de même un Dieu qui a non seulement fait le ciel et la terre, la mer et tout ce qu'elle contient, mais qui tient sa promesse pour toujours, qui aide à bien qui souffre le mal, et qui nourrit les affamés.
C'est cette magnifique conception de la bonté et de la justice vivantes et réelles de Dieu qu'avait le psalmiste qui lui a fait faire confiance à Dieu à propos de toutes les choses étranges et douloureuses qu'il a vues dans le monde.
C. Kingsley, Westminster Sermons, p. 205.