Commentaire de la Bible du sermon
Psaume 135:3
I. On ne peut comprendre la louange que lorsqu'on y voit l'accomplissement d'au moins deux grandes lignes de l'émotion humaine ; les erreurs à son sujet sont peut-être toutes imputables à une tentative d'expliquer en termes de l'un ou de l'autre ce qui est réellement mélangé des deux. (1) Le premier de ces instincts est l'admiration. (2) L'autre n'a pas de nom unique défini ; mais assurément ce n'est pas parce qu'il joue un petit rôle dans notre nature et notre vie, mais plutôt parce que ses formes et ses objets sont si nombreux.
Je suppose qu'il n'y a qu'un seul mot que l'on puisse prendre comme nom générique : le mot « amour » ; mais, quel que soit le nom que nous lui donnons, il s'agit de cette attraction de l'esprit à l'esprit qui est teinté, dans les différentes formes sous lesquelles nous le connaissons, avec des quantités variables d'instinct, et conscient du choix, de la passion et de l'émotion, du devoir et même d'intérêt. C'est la chose la plus puissante dans la vie humaine.
II. La louange est un correctif constant du caractère terrestre qui pèse sur les mots et même les pensées qui la contiennent. Et la louange de Dieu est pour nous l'expression d'une parfaite admiration mêlée d'un parfait amour. C'est l'admiration d'un Être qui réclame tout notre cœur en dévotion personnelle, tout en contenant ou en étant Lui-même tout ce dont nous parlons dans des catégories abstraites comme des idéaux de bonté et de beauté. C'est l'exercice le plus ennoblissant de l'esprit humain.
III. Mais des questions de difficultés surgissent autour de nous. (1) Un tel récit de louange n'est-il pas purement idéal ? L'éloge des religieux n'est-il pas une chose bien différente, et bien moins noble et moins désintéressée ? (2) Et, après tout, une telle louange telle qu'elle a été décrite n'est-elle pas impossible pour la meilleure des raisons ; c'est-à-dire qu'il n'y a pas d'objet tel que j'ai décrit ? Le Dieu dont nous avons l'expérience dans la nature et dans la vie est-il un Dieu pour évoquer un amour et une admiration sans mélange ? Notre louange n'a-t-elle pas à se soumettre à la fatale nécessité d'idéaliser son objet pour le louer ? Ne cache-t-il donc pas en lui un chancre d'hypocrisie, sinon d'abjection et de servilité ? (1) La première de ces questions est la plus facile à répondre, car elle ne fait que toucher à notre infirmité humaine.
Incontestablement, la louange peut facilement être falsifiée par une certaine dose d'égoïsme humain. Mais là n'est pas la question ; la question est, quel est l'idéal exposé et recherché ? quelle est la forme vers laquelle tend la louange chrétienne à mesure qu'elle se réalise plus adéquatement ? Et à ce sujet, il ne peut y avoir aucune erreur. L'instinct et l'enseignement chrétiens ont toujours placé la louange comme la partie la plus élevée de l'adoration, précisément parce qu'elle contient la plupart de Dieu et la moindre de l'homme, la plupart de ce qui est durable et éternel et la moindre part de ce qui est associé aux choses du temps, la plupart de l'amour et l'adoration et le moins de soi.
(2) Remarquez ensuite l'objection selon laquelle le Dieu d'un monde tel que celui-ci n'est pas un objet digne de notre louange. Regardez l'histoire de la louange. La nature nous porte quelque part dans la louange, mais ne le fait qu'à l'aide d'un instinct qui refuse de laisser ce qui semble le mal, la confusion et l'injustice en elle détruire le témoignage rendu à un bon Dieu par sa beauté et son ordre. , et ses bonnes dispositions, et le bien qui vient même de ce que nous appelons son mal.
Un tel éloge instinctif, naturel dans son origine et persistant contre les difficultés, donne un élément des louanges de l'Ancien Testament ; mais pour sa couronne et sa justification, il a dû attendre une manifestation qui montre la sympathie de Dieu avec les choses sombres de la vie et de la nature, qui nous permet de faire confiance à Dieu pour la solution ou la conquête de ces choses sombres et oppressantes dont dans la Croix et la Passion de Jésus-Christ, il a pris sur lui le fardeau et le poids.
ES Talbot, Oxford and Cambridge Undergraduates' Journal, 6 novembre 1884.