Romains 12:15

I. Les chrétiens ne pensent pas assez au devoir de gaieté. Un visage ouvert et vif, une manière de parler libre et joyeuse, sont plutôt considérés comme des accidents heureux que comme des résultats que tout chrétien doit viser dans le cadre de sa vie spirituelle. Il est étonnant, si vous parcourez les Écritures du Nouveau Testament, combien de passages vous trouverez recommander cette suavité et cette urbanité de manière, comme une grâce à rechercher et à atteindre par les croyants en Christ.

La tentation de tous les hommes sérieux est de sombrer dans l'ombre et de sombrer dans l'obscurité. Se réjouir avec la réjouissance exige une partie de cette vigueur saine et virile de caractère qui peut se permettre de mépriser les railleries des hommes et de suivre son propre chemin à la lumière de Dieu ; une partie de ce christianisme chaleureux et approfondi qui ne vit pas de son journal, mais de sa Bible et de sa conscience. Quand le monde trouvera-t-il parmi nous une joie meilleure que la sienne et nous dira-t-il : « Allons avec vous, car nous avons entendu dire que Dieu est au milieu de vous » ?

II. Mais maintenant passons de l'autre côté de notre devoir de sympathie pour pleurer avec ceux qui pleurent. Les mots ici n'ont pas de sens purement formel. Ils impliquent cette unité entière, qu'aucune crise de compassion passagère, aucune larme commençant au passage ou l'audition d'une scène de misère, ne satisfera ; mais qui exige qu'un homme entre réellement et se donne à la compagnie et à l'entretien de la douleur ; en d'autres termes, montrer une sympathie active avec la souffrance, et s'efforcer de partager et de diminuer leurs ennuis.

Rien ne peut être conçu de plus opposé à l'égoïsme naturel de l'homme, rien de moins conforme aux maximes et à la pratique communes du monde. Ce n'est en aucun cas une chose facile de pleurer efficacement avec ceux qui pleurent. Pourtant, c'est notre devoir à tous en tant que chrétiens, et l'exercice nous est d'une très grande utilité. Et c'est pourquoi nous ne devons pas détourner notre visage du chagrin, ne pas l'éviter comme s'il nous était préjudiciable ; mais sentir que c'est une obligation qui nous est imposée par celui que nous suivons, une partie de notre objectif visant à son saint exemple, un lien choisi d'union avec lui dans un seul Esprit, de pleurer avec ceux qui pleurent.

H. Alford, Sermons de la Chapelle de Québec, vol. vii., p. 85.

Se réjouir et pleurer avec les hommes.

I. Notre première remarque sur ce double devoir est qu'il exige une vigilance et une activité constantes. Les joies et les peines des hommes qui nous entourent sont si constantes et variées, si nombreuses et changeantes, que si nous voulons garder une sympathie avec eux, nous devons toujours être éveillés. Et quoi de mieux pour réveiller les hommes que les joies et les peines de leurs semblables ? L'un des principaux éléments dans l'élaboration de votre propre salut est de vous oublier vous-même et d'entrer dans les joies et les peines des autres.

II. Le texte présente une tâche qui semble à certains impossible à réaliser par une seule et même personne, au moins dans la même période. L'erreur réside ici dans l'idée que pour sympathiser avec le triste doit être lui-même d'humeur triste, et que pour être en sympathie avec le joyeux il faut lui-même être joyeux à ce moment-là. Ce n'est pas la tristesse qui est sympathique, mais l'amour, la bienveillance. Et l'amour s'emparera de la douleur de celui qui souffre, bien qu'il soit lui-même plein de joie.

C'est la sympathie d'un esprit joyeux et rayonnant qui aide les affligés, pourvu qu'il soit seulement capable d'entrer en véritable accord avec la douleur. Vous avez vu un beau jour de soleil cachant de temps en temps son éclat derrière les nuages, et même quadrillant son cours avec la pluie. Ce sont de tels jours qui ont un arc-en-ciel. Ce ne sont pas les nuages ​​qui sont l'essentiel, mais le soleil qui brille à travers les nuages. Le soleil est la grande condition requise pour rencontrer les heureux ou les tristes.

III. L'effort sérieux pour accomplir ce double devoir se révélera un accélérateur efficace de la vie et une clé de tous les secrets de la religion. Celui qui a l'intention de faire les deux trouvera le besoin de prier beaucoup avec ferveur. De nombreux cris jailliront des profondeurs de son cœur alors qu'il se trouve dur, envieux et égoïste. Et le cœur brisé découvrira que la vraie façon de devenir sympathique est de penser beaucoup au Christ, de regarder à Christ, et de tirer de Lui l'espoir et la confiance, puiser du courage et de l'amour en Lui.

J. Leckie, Sermons à Ibrox, p. 109.

Référence : Romains 12:15 . HJ Wilmot Buxton, Sermonettes du dimanche pendant un an, p. 167.

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