Romains 13:1

Les principes et la méthode de la civilisation chrétienne.

I. Il n'est peut-être pas certain que cette épître ait été écrite à l'un des pires moments de la tyrannie romaine. Il peut éventuellement appartenir à ce court intervalle de promesse qui a précédé l'explosion complète de l'atrocité naturelle de Néron. Mais le caractère qu'avait pris l'empire devait être parfaitement connu de saint Paul. Il ne pouvait pas s'étonner que dans quelques années les chrétiens auxquels il s'adressât fussent appelés à expier le propre crime de l'empereur par des tortures épouvantables, ou qu'il fût lui-même l'une des victimes. Il écrivit pour les préparer à de tels événements. Et pourtant, il dit : « Que chaque âme soit soumise aux puissances supérieures, car elles sont ordonnées par Dieu.

II. Nous perdons, me semble-t-il, une grande partie du sens de l'Apôtre, et le pervertissons dans un but le plus opposé à celui qu'il envisageait, tandis qu'en même temps, nous affaiblissons l'obligation qui nous est imposée, si nous ne percevez que ces paroles contiennent la protestation la plus forte et la plus efficace jamais faite contre la tyrannie qu'elles commandent aux hommes chrétiens d'endurer patiemment. La raison même sur laquelle S.

Paul soutient que son exhortation aux chrétiens romains est la raison qui prouve que toute l'oppression dont les empereurs romains se sont rendus coupables est une chose fausse et odieuse, une contradiction si grossière et monstrueuse qu'elle ne peut durer que peu de temps. "Il n'y a de puissance que de Dieu." Si les pouvoirs en place sont ordonnés aux hommes, ils peuvent être utilisés selon le bon plaisir des hommes. C'est simplement un conflit entre cette forme d'auto-volonté et cela ; entre un despotisme qui existe et un despotisme qui peine à exister.

Si les pouvoirs en place sont ordonnés par Dieu, ils doivent être conçus pour accomplir le bon plaisir de Dieu, toute volonté personnelle doit être en conflit avec une volonté parfaite qui travaille continuellement pour le bien. Tous les efforts pour la domination absolue doivent être un outrage audacieux contre Celui qui est seul absolu, et de telles luttes et de tels outrages, bien qu'ils puissent être autorisés un certain temps pour la manifestation plus complète de ce dessein qui sera accompli malgré eux, ont un mensonge racine, et doit enfin aboutir à néant.

FD Maurice, Noël et autres sermons, p. 393.

I. Ce texte est une bonne illustration de la manière dont la doctrine chrétienne est toujours faite par les apôtres le fondement du devoir chrétien. Ils ne nous enseignent pas souvent de nouveaux devoirs en fait, il y a très peu de devoirs dans aucune partie du Nouveau Testament qui n'aient pas été reconnus dans l'Ancien, ou bien perçus comme des devoirs par la lumière qui est naturellement dans l'esprit humain ; mais la grande caractéristique de l'enseignement du Nouveau Testament est que tous les devoirs, quels qu'ils soient, sont placés sur un terrain plus élevé que celui qu'ils occupaient auparavant.

Ce que Christ a fait pour nous est la mesure de ce que nous devons faire et l'argument pour lequel nous devons le faire ; et les chrétiens sont considérés moins comme des hommes qui en savent plus que leurs semblables, que comme des hommes qui se sentent liés par les miséricordes de Dieu et l'amour du Christ à s'offrir un sacrifice vivant.

II. Remarquons deux ou trois raisons pour lesquelles on aurait pu s'attendre à ce que l'enseignement des disciples du Christ n'omette pas d'insister sur le devoir d'honorer et de se soumettre à la Reine. (1) En premier lieu, l'esprit général de douceur et de longanimité qui appartenait à tout l'enseignement du Christ suggérerait que la soumission tranquille à l'autorité était la bonne voie pour les chrétiens. (2) Encore une fois, il ne faut pas oublier que le Christ lui-même a été déclaré roi, et que tous les chrétiens deviennent par leur profession les sujets de ce nouveau royaume.

Et dans ce royaume, la soumission devait être illimitée et l'obéissance totale ; la leçon même que tous les chrétiens devaient apprendre était qu'ils étaient tenus de se donner de tout leur pouvoir et de toute leur force pour être un sacrifice vivant à celui qui les avait rachetés, et pour faire sa volonté de toute leur âme et de toute leur force. Par conséquent, pour un chrétien, le nom de roi était sanctifié par le fait qu'il avait été assumé par Christ, et la relation entre les gens et le roi était sanctifiée.

(3) Une fois de plus, l'exemple de notre Seigneur Jésus-Christ aux jours de sa chair aurait un grand effet dans l'imposition de devoirs tels que ceux que contient le texte. Celui qui ne s'est pas laissé faire le moyen d'insurrection alors que le peuple le prendrait par la force et en ferait un roi, et qui a payé le tribut pour ne pas offenser, et qui s'est laissé livrer aux dirigeants et à être jugé et condamné, aurait certainement donné sa sanction à la doctrine du texte.

Mgr Harvey Goodwin, Sermons paroissiaux, vol. iv., p. 227.

Références : Romains 13:1 . Clergyman's Magazine, vol. VIII., p. 88 ; C. Kingsley, Sermons nationaux, p. 32. Romains 13:1 . Homiliste, nouvelle série, vol. je., p. 141.

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